Australie | L’argentier du Vatican, George Pell, accusé de sévices sexuels sur des mineurs, vient d’être acquitté

Le numéro trois du Vatican, le cardinal australien George Pell, avait été inculpé pour de multiples sévices sexuels commis sur des enfants en Australie. Il vient d’être acquitté au bénéfice du doute !

Photo : Associated Press/Riccardo De Luca

Un haut dignitaire du Vatican, George Pell, vient d’être acquitté des cinq chefs d’accusation de violences sexuelles sur deux enfants de chœur de 13 ans dans les années 1990.

Le cardinal, qui est le plus haut responsable catholique d’Australie, avait nié ces accusations, mais la police australienne est revenue à la charge jeudi.

« La police de Victoria a inculpé George Pell pour des délits d’agressions sexuelles anciennes », a déclaré à la presse le commissaire adjoint Shane Patton.

Il y a de nombreux plaignants liés à ces accusations.

Shane Patton indique que le cardinal de 76 ans a été inculpé avec citation à comparaître. Il devra se présenter le 18 juillet devant le tribunal de première instance de Melbourne pour y être entendu.

Le commissaire n’a pas donné davantage de détails, soulignant la nécessité de préserver l’intégrité du processus judiciaire.

L’archidiocèse de Melbourne a indiqué par communiqué que le cardinal a été informé de la décision de la police de Victoria de porter des accusations.

« Il a de nouveau vigoureusement démenti les allégations » et se présentera devant le tribunal « dès que possible » afin de « réhabiliter son nom », précise le communiqué.

Les accusations pesant contre George Pell avaient fait surface à l’issue d’une longue commission d’enquête lancée par le gouvernement australien en 2012, laquelle s’était penchée les sévices sexuels perpétrés sur des enfants placés dans des institutions.

Le cardinal avait été entendu trois fois dans le cadre de l’enquête et avait notamment reconnu avoir « failli » dans sa gestion des prêtres pédophiles de l’État de Victoria dans les années 1970.

George Pell avait été ordonné prêtre en 1966, à Rome, avant de revenir en Australie en 1971, où il a gravi les échelons de la hiérarchie catholique jusqu’à devenir le numéro trois du Vatican.

C’est le pape François qui l’avait nommé argentier en 2014, dans l’espoir que le cardinal apporte une plus grande transparence dans les finances du Vatican.

Source : radio-canada.ca

MISE À JOUR DU 26/07/17

Le numéro trois du Vatican George Pell a comparu mercredi devant les juges de Melbourne. Son avocat a indiqué qu’il plaiderait non coupable des faits d’agressions sexuelles qui lui sont reprochés.

Le cardinal George Pell, numéro trois du Vatican, qui s’est présenté mercredi 26 juillet pour sa première comparution devant les juges de Melbourne pour des soupçons d’agression sexuelle, plaidera non coupable, a indiqué son avocat.

Le cardinal, âgé de 76 ans et responsable des finances du Vatican, avait été inculpé fin juin pour “des délits d’agressions sexuelles” remontant à plusieurs décennies, sans aucune précision sur les faits supposés ni l’âge des victimes présumées, quand il était un responsable de l’Église catholique australienne.

L’annonce de son inculpation fin juin avait coïncidé avec la fin d’une longue enquête nationale portant sur les réponses institutionnelles apportées en Australie aux abus sexuels commis sur des enfants, finalement demandée par le gouvernement en 2012 après une décennie de pressions de la part des victimes.

La commission d’enquête royale ayant conduit pendant quatre ans ces investigations a recueilli des témoignages éprouvants de milliers de victimes. L’avocate présidant ces travaux, Gail Furness, avait annoncé en février que 4 444 faits de pédophilie avaient été signalés aux autorités de l’Église australienne et qu’entre 1950 et 2010, “7 % des prêtres étaient des auteurs présumés” d’abus sexuels sur des enfants.

Le cardinal Pell avait été entendu trois fois dans ce cadre et avait reconnu devant la commission d’enquête avoir “failli” dans sa gestion des prêtres pédophiles dans l’État de Victoria dans les années 1970.

Mais il a déclaré le mois dernier à Rome :

« Je suis innocent de ces accusations, elles sont fausses. La simple idée d’agression sexuelle m’est odieuse ».

Source : france24.com

MISE À JOUR DU 08/04/20

Le cardinal Pell acquitté

Le cardinal George Pell, un prélat naguère l’un des plus puissants du Vatican, est sorti de prison après que la Haute Cour d’Australie eut annulé en appel ses condamnations historiques pour abus sexuels sur mineurs.

L’Australien de 78 ans a été acquitté des cinq chefs d’accusation de violences sexuelles sur deux enfants de chœur de 13 ans dans les années 1990, au bénéfice du doute.

 

Réagissant peu après l’annonce de son acquittement, le cardinal a estimé que l’arrêt avait réparé « une grave injustice ».

Lors d’une déclaration publiée avant sa sortie imminente de prison, il avait proclamé :

« Je ne veux pas que mon acquittement ajoute à la douleur et à l’amertume que beaucoup ressentent; il y a certainement assez de douleur et d’amertume»,

Il avait également ajouté :

« Cependant, mon procès n’était pas un référendum sur l’Église catholique ni un référendum sur la façon dont les autorités de l’Eglise en Australie ont traité le crime de pédophilie dans l’Église. La question était de savoir si j’avais commis ces crimes horribles, et ce n’est pas le cas ».

Ancien secrétaire à l’Economie du Saint-Siège, le cardinal Pell avait été condamné en mars 2019 à six ans de prison pour des violences sexuelles commises sur ces deux adolescents en 1996 et 1997 dans la cathédrale Saint-Patrick de Melbourne (sud-est), ville dont il était l’archevêque.

En décembre 2018, un jury avait condamné M. Pell pour ces infractions, avant que la décision ne soit confirmée par un panel de trois juges de la cour d’appel de l’Etat de Victoria (sud-est) en août dernier, dans un arrêt partagé (2 contre 1).

 

Mardi 7 avril, la Haute Cour d’Australie à Brisbane a estimé qu’il y avait « une probabilité importante qu’une personne innocente ait été condamnée parce que les preuves n’ont pas établi sa culpabilité selon le niveau de preuve requis ».

Les sept magistrats de la Haute Cour ont ainsi estimé à l’unanimité que la juridiction inférieure avait « omis de se pencher sur la question de savoir s’il restait une possibilité raisonnable que l’infraction n’ait pas été commise, de sorte qu’il aurait dû y avoir un doute raisonnable quant à la culpabilité du demandeur ».

Les avocats du prélat avaient fait valoir au cours du procès des « invraisemblances graves » dans cette affaire, insistant notamment sur le fait que le cardinal n’aurait pas eu le temps ou l’occasion de commettre des violences sexuelles sur les garçons dans la sacristie des prêtres après la messe.

Pour sa part, Cathy Kezelman, présidente de l’organisation de soutien aux victimes Blue Knot Foundation, a estimé que la décision de la Haute Cour d’Australie serait « dévastatrice » pour de nombreuses victimes.

Mme Kezelman a déclaré, tout en soulignant qu’elle respectait la décision de la haute juridiction australienne, que :

« La pandémie d’abus sexuels sur des enfants au sein de l’Église catholique a menacé la sécurité de millions d’enfants, les adultes qu’ils deviennent et la fibre morale même de ce que signifie être humain ».

Avant d’ajouter :

«Pell a maintenant sa liberté, mais de nombreuses victimes d’abus n’ont jamais été libres, piégées dans l’horreur des crimes qui ont décimé leur vie»

 

Le cardinal Pell est sorti mardi de la prison de l’Etat de Victoria où il a passé un an derrière les barreaux.

L’ancien trésorier du Vatican reste dans la prêtrise, mais son futur rôle dans l’Eglise catholique reste incertain.

Au cours de son procès, il a été discrètement écarté des plus hautes instances de l’Eglise. Le Vatican a en revanche résisté à l’ouverture d’une enquête interne pour éventuellement le sanctionner.

Source : ledauphine.com

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