Aurillac | Procès d’un pédocriminel qui a abusé deux filles de dix et quatorze ans

Une affaire jugée lors de l’audience correctionnelle du 7 décembre 2017.

Une affaire qui fait froid dans le dos… Jeudi dernier, Louis* était convoqué à la barre du tribunal d’Aurillac pour répondre à des accusations d’agression sexuelles sur une jeune fille de 10 ans en 2012 du côté de Saint-Amandin et d’atteinte sexuelle en 2013 sur une jeune fille de 14 ans du côté de Mauriac.

Pour la première affaire, on se retrouve en 2012 où la jeune Ninon* passe la soirée chez le père de Louis.

Cette dernière est la fille d’amis de la famille.

Ce soir-là, il aurait caressé les seins et le sexe de la jeune fille pendant son sommeil.

Des faits qui ont été signalés par une surveillante du collège de la petite Ninon qui s’est confiée sur cette histoire.

Dans un premier temps, Louis nie les faits devant les gendarmes avant de se rétracter.

Devant le tribunal, il avoue qu’il a « commis une erreur, je regrette et je demande pardon pour ce que j‘ai fait. »

C’est alors que le tribunal lui demande s’il se rend compte que Ninon n’était qu’une jeune enfant au moment des faits.

« Oui, je m‘en rends compte aujourd‘hui, mais à l‘époque je n‘ai pas réfléchi.

J‘avais 22 ans mais dans ma tête, j‘étais un ado. »

Un peu plus tard, c’est la maman d’une adolescente, Astrid*, qui porte plainte auprès de la gendarmerie.

Louis aurait eu des relations sexuelles avec elle.

Au moment d’évoquer cette affaire, Louis commence à s’énerver, à pleurer.

Il avoue :

« nous sortions ensemble mais elle était consentante et je ne l‘ai forcée à rien, c‘est même elle qui me demandait d’avoir des rapports avec elle. »

Une assertion qui ne convainc guère le procureur de la république qui parle de relation sexuelle dans une cave…

Le prévenu parle alors de son enfance et qu’il aurait été victime de viol durant sa jeunesse :

« je me sens comme un intrus dans ma famille. »

Devant le tribunal, l’avocate de la petite Ninon indique : ” quatre ans après, elle souffre toujours ” avant que le procureur de la république parle de ” faits très graves.”

” Vous aviez 22 ans alors qu‘elle n‘avait que 10 ans. “

Il demande 18 mois de prison avec un suivi sociojudiciaire de deux ans.

Quant à l’avocate du prévenu, elle met en avant :

« le vécu familial de mon client.

Quant à la relation avec Astrid, il ne se rendait pas compte de son âge.

Avec la petite Ninon, il n‘a fait cela qu‘une seule fois et il a tout de suite arrêté. »

Au final, l’affaire a été mise en délibéré au 25 janvier.

*Les prénoms ont été modifiés.

Source : Actu

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