Merlieux-et-Fouquerolles | L’instituteur, également directeur de l’école, interdit d’exercer à vie et condamné à 6 mois avec sursis

Un enseignant a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une élève de 7 ans.

D’un côté, la version de l’enseignant, qui était également le directeur de l’école de Merlieux-et-Fouquerolles :

« Elle voulait que je corrige son cahier, j’ai refusé car j’étais en train de m’occuper d’autres élèves.

Elle est montée sur une table, je l’ai prise par les aisselles pour la faire redescendre.

Je m’étais déjà retourné quand j’ai entendu la classe rire.

C’est à ce moment que j’ai vu qu’elle avait le pantalon baissé.

La culotte, je n’en ai pas le souvenir.

Je lui ai dit de se rhabiller. »

De l’autre, celle de la petite fille qui avait alors 7 ans :

L’instituteur l’aurait lui-même mise sur la table et lui aurait baissé le pantalon et la culotte devant la classe.

Sa version était corroborée par la grande majorité de ses camarades, ce que l’avocate de la défense Me Panzani pointait du doigt.

Selon elle, les enfants avaient été entendus par petits groupes, avaient eu la possibilité de discuter entre eux, ce qui affaiblissait leur témoignage.

À Me Antonini, avocat de la victime, qui désignait l’enseignant comme un « prédateur sexuel », Me Panzani rétorquait que si « (son) client avait eu l’instinct sexuel de déshabiller cette petite fille, il ne l’aurait pas fait devant toute la classe.Dans ce dossier, la connotation sexuelle n’existe pas », plaidait-elle au bénéfice de l’enseignant âgé de 42 ans, jusqu’ici très bien évalué par sa hiérarchie et qui, depuis que des poursuites judiciaires ont été engagées, occupe un poste administratif à l’inspection académique.

Elle avait plaidé la relaxe.

Les magistrats, qui s’étaient laissé quelques semaines pour délibérer, viennent de rendre leur décision.

L’instituteur a été reconnu coupable des faits de « violence par une personne chargée d’une mission de service public » et « d’atteinte sexuelle sur un mineur de moins de 15 ans par une personne abusant de l’autorité de sa fonction ».

Il a été condamné à six mois de prison avec sursis, peine assortie de l’interdiction définitive d’exercer toute activité au contact des enfants.

En cas de condamnation, il avait demandé à ce que cette peine ne figure pas sur son casier judiciaire, ce qui lui a été refusé.

Il devra enfin verser 700 euros à la victime, au titre des dommages et intérêt.

L’enseignant a la possibilité de faire appel de cette décision.

Source : Le Courrier Picard

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