Tours | Ancien pompier volontaire et époux d’une assistante maternelle, il abuse de plusieurs fillettes

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Pédocriminel En liberté

Au total, cinq petites filles ou adolescentes ont dénoncé des faits d’agressions sexuelles
Un an après une première condamnation, Éric D., ancien sapeur-pompier à Monnaie, a été reconnu coupable d’agressions sexuelles commises sur deux jeunes filles, mardi 7 novembre 2023 à Tours.

Après ce qu’Éric D. qualifie tout au plus de « chatouilles » ou de « jeu », l’adolescente se retrouvait toujours dans le même état.

Elle se souvient de ce « mal-être, un malaise quand j’étais avec lui », sans réussir à comprendre pourquoi, à l’époque.

Ce n’est qu’à la fin de l’année 2022, au détour d’une conversation avec son père, que les souvenirs lui reviennent brusquement.

« Je me suis mise à pleurer avec toutes ces images »,

partage-t-elle à la barre, mardi 7 novembre 2023.

Désormais jeune adulte, elle comprend qu’Éric D., l’un de ses encadrants pompiers à la caserne de Monnaie, lui a imposé plusieurs agressions sexuelles entre 2018 et 2020.

Elle évoque notamment une scène pendant laquelle elle se retrouve « bloquée » dans un couloir, entre deux portes de bureau. L’homme pose une main dans son dos, l’autre sur son ventre. Une situation qu’elle arrive finalement à fuir.

L’ancien pompier volontaire et époux d’une assistante maternelle s’était déjà tenu debout face à la même juridiction, à Tours.

En novembre 2022, il a été condamné à trente mois de prison avec sursis probatoire pour des agressions sur plusieurs petites filles gardées à son domicile.

Une décision qu’une ancienne pensionnaire avait découvert dans La Nouvelle République.

Les souvenirs remontent et les images de moments passés sur les genoux d’Éric D lui reviennent.

Des moments d’amusement aux yeux du sexagénaire, des caresses appuyées sous le pyjama, pour celle qui est âgée d’environ 7 ans au moment des faits.

Le mis en cause réfute avoir placé ses mains sous les vêtements de l’enfant.

Pendant son procès, le retraité reconnaît être allé « trop loin » dans ses gestes, mais nie toute volonté de « faire du mal ».

Une posture difficilement audible.

Manque d’empathie

Jugé coupable, Éric D. a été condamné à vingt-quatre mois de prison avec sursis probatoire pendant trois ans.

Une obligation de soins lui est imposée, comme lors de sa précédente condamnation.

« Un chemin commence à être parcouru, mais totalement insuffisant »,

affirme le ministère public.

Sur le banc des parties civiles, la souffrance des deux jeunes s’exprime par des larmes. Leur agresseur semble difficilement les entendre. Les magistrats lui reprochant son manque d’empathie.

Au total, cinq petites filles ou adolescente ont dénoncé des faits d’agressions sexuelles pour lesquelles Éric D. a été condamné dans deux procédures.

Face à l’évocation des « chatouilles », le ministère public de rappeler : « Non, c’est de la délinquance sexuelle. »

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