Argentan | Prison avec sursis pour avoir agressé sexuellement un jeune garçon

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Le prévenu essaie de minimiser les faits
Un quinquagénaire de Flers a été jugé par le tribunal correctionnel d’Argentan, mardi 7 mai 2024, pour avoir agressé sexuellement d’un garçonnet de 12 ans. Il est condamné à du sursis. La partie civile demandait que la peine ne soit pas lourde.

L’audience a commencé par la lecture d’une lettre de la mère de la jeune victime d’agression sexuelle : elle ne voulait pas que son voisin soit trop lourdement condamné, juste mettre fin à l’agression.

À la barre, le Flérien, qui n’a jamais eu de contact avec la justice, n’en mène pas large.

Ce père de famille a, entre le 1er octobre et le 6 décembre, embrassé sur la bouche et commis des attouchements sur les fesses d’un garçon de 12 ans, porteur d’un déficit intellectuel. Ce dernier a rapporté les faits à sa mère, qui a porté plainte.

Le prévenu, autoentrepreneur, construit une maison et accepte les visites très fréquentes du garçonnet.

« Je lui disais de ne pas venir car c’est dangereux, un chantier », lance le prévenu.

Il explique au tribunal ne pas l’avoir chassé par peur qu’il vienne faire « des dégâts quand j’étais parti ». Finalement, il le laisse l’aider.

« Si tu fais des choses pas bien, c’est pan sur les fesses. Si tu fais des choses bien, c’est un bisou. J’ai fait un bisou, tout bêtement », tente-t-il de résumer.

Devant l’incompréhension du prévenu de se retrouver devant eux, les juges le questionnent, insistent sur ses gestes.

Pour le procureur :

« Le comportement de monsieur est très inquiétant. Il essaie de minimiser. Ça met mal à l’aise. L’élément intentionnel ne souffre aucune contestation. C’est peut-être dur de dire qu’on a agressé sexuellement un gamin mais il va falloir travailler dessus. L’expert psychiatre a détecté un infantilisme sentimental, présent par ses rires entendus alors qu’il risque dix ans d’emprisonnement. »

L’avocate du prévenu souligne « qu’être là aujourd’hui, pour lui, c’est quelque chose. Ces rires sont des signes de sa nervosité. Il a reconnu les faits. Il y réfléchit depuis qu’il a été en garde à vue. Il a besoin d’être aidé. »

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur : six mois de prison avec trente-six mois de sursis probatoire, obligation de soins et de travail, privation de droit d’éligibilité pendant trois ans, interdiction de contact avec la fratrie de la victime, et inscription au fichier des délinquants sexuels (Fijais).

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