Argentan | Accusé d’avoir abusé de sa fille pendant 10 ans, deux autres de ses enfants l’accusent également d’abus sexuel

D’après lui, « Sa fille de neuf ans serait consentante, même demandeuse »

Argentan

Incarcéré depuis un an, l’homme de 54 ans soupçonné d’avoir violé sa propre fille à Argentan, demandait sa remise en liberté en attendant son procès. La cour d’appel de Caen a refusé.

Sa fille, qui est aujourd’hui âgée de dix-neuf ans, l’accuse d’avoir abusé d’elle de manière régulière et répétée, depuis l’âge de huit ans.

Alors qu’elle était adolescente, le prévenu l’aurait violée « une à deux fois par semaine », a souligné le président de la chambre de l’instruction.

C’est la victime présumée qui a porté plainte, il y a un an, après s’être confiée auprès de sa grand-mère.

Contrainte à regarder avec lui des vidéos porno dès ses 11 ans

Soupçonné de viols et d’attouchements, le quinquagénaire a également été mis en examen pour corruption de mineur. Il aurait contraint sa fille à regarder avec lui des vidéos pornographiques alors qu’elle n’avait que onze ans. Entendu lors de sa garde à vue, l’intéressé avait reconnu la majorité des faits.

Il a en revanche contesté avoir contraint sa fille à coucher avec lui. Une attitude qui a considérablement exaspéré Marie Besse, l’avocate générale.

La magistrate du parquet, qui a demandé le maintien en détention du quinquagénaire, s’est emportée :

« Sa fille de neuf ans serait consentante, même demandeuse ».

Qualifié de débile léger par un expert psychiatre, le maçon au chômage « ne mesure pas la gravité de ses actes et leurs répercussions », a précisé le président de la chambre.

Il avait expliqué aux enquêteurs avoir été lui-même violé par un pensionnaire de l’institut médico-éducatif (IME) de Sées, alors qu’il avait six ans.

Déjà condamné pour agression sexuelle

Il y a quinze ans, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis à Argentan pour une agression sexuelle sur une adolescente de quinze ans.

Marie Besse, a tranché, après avoir signalé que deux autres de ses enfants l’accusent d’avoir abusé d’eux :

« Le risque de récidive est avéré ».

« Je n’ai jamais touché mon fils », a réagi le quinquagénaire.

Debout dans le box vitré, le père de famille a défendu sa demande de remise en liberté, soulignant vouloir s’installer à Sées.

Seulement, il n’a aucun emploi, aucun logement. L’avocate générale a averti :

« S’il sort, il n’y a aucune garantie qu’il se présente à son procès ».

La chambre de l’instruction lui a donné raison.

Source : actu.fr

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