Angleterre | Le harcèlement sexuel à l’école est devenu monnaie courante

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Injures sexistes, soulèvement de jupes, attouchements forcés, abus en ligne, blagues sur le viol…
9 filles sur 10 ont déclaré que recevoir des injures sexistes et des photos explicites non sollicitées leur arrivait parfois ou même souvent. Les auteurs de l’étude ont constaté, en se penchant sur le cas des écoles primaires, que les enfants de cet âge consommaient déjà du porno.

Une étude révèle que le harcèlement sexuel fait partie du quotidien des lycéens et collégiens anglais

Une étude de l’inspection académique anglaise (l’Ofsted) montre que le harcèlement sexuel à l’école est devenu monnaie courante, à tel point que les élèves ne jugent plus utile de le signaler ou de le contester. Alarmant.

Injures sexistes, soulèvement de jupes, attouchements forcés, abus en ligne, blagues sur le viol, et enfin envois de dick pick inopinées sur WhatsApp et collection de nudes sur Snapchat : c’est le quotidien des élèves en collège et lycée du monde entier.

Des actes si banalisés qu’une étude britannique vient de montrer que les élèves anglais ne prennent plus la peine de signaler ces faits auprès de leurs professeurs ou de responsables.

Sur les plus de 900 élèves interrogés pendant l’inspection de 32 établissements privés comme publics, l’Ofsted dit avoir reçu des milliers de témoignages relatant la banalisation de ces actes.

Les enfants ne voient pas l’intérêt de signaler chaque fait tant ils sont courants. Pour certains c’est même la peur de se voir mis de côté de leur groupe d’amis qui domine, et le refus d’impliquer la police.

Ce sont les filles qui sont le plus victimes de tels comportements, de manière “disproportionnée” constate le rapport.

9 sur 10 d’entre elles ont déclaré que recevoir des injures sexistes et des photos explicites non sollicitées leur arrivait parfois ou même souvent. Contre 1 garçon sur 2.

Ce sont elles aussi qui se voient contraintes de donner des cours d’éducation sexuelle à leurs camarades masculins, à leur grand désarroi.

La faute aux écrans ?

Une éducation sexuelle absente ou presque des cours dispensés par les enseignants.

Éloignées de la réalité, les leçons n’abordent le sujet de la sexualité qu’en surface, sans aborder la question cruciale du consentement. L’étude constate d’ailleurs le manque de prise de conscience des professeurs anglais face au problème.

Loin de connaître l’ampleur des dégâts selon les inspecteurs, les enfants confessent également que leurs enseignants sont loin de savoir la vérité.

Troublant également : les auteurs de l’étude ont constaté en se penchant sur le cas des écoles primaires que les enfants de cet âge consommaient déjà du porno.

Après ces conclusions, l’inspectrice en chef Amanda Spielman a demandé à ses équipes un redoublement de vigilance quant au harcèlement sexuel dans la cour d’école et en ligne. La présence du téléphone portable dans les établissements scolaires va également être repensée.

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