St-Chaptes | Suspecté de viols et d’agressions sexuelles sur une enfant qu’il hébergeait

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“Elle était consentante et ne disait pas non”
Suspecté de viols sur une ado placée dans une famille d’accueil, le suspect reconnaît les agressions pas les viols et demande sa libération.

L’adolescente avait révélé l’affaire aux gendarmes. Le suspect a été placé en détention provisoire il y a une quinzaine de jours. Il est mis en examen pour viols, agressions sexuelles et détention d’image pédopornographique.

Entre deux surveillants pénitentiaires, Fabrice G, est conduit dans le box des détenus de la chambre de l’instruction à qui il demandait ce mercredi matin sa remise en liberté.

L’affaire ?

L’homme est suspecté de viols et d’agressions sexuelles sur une enfant qui était hébergée à son domicile.

En effet, sa compagne exerçait en tant qu’assistante maternelle et recevait des enfants au sein d’une famille d’accueil. C’est dans ce cadre que les faits présumés se seraient produits.

Lunettes, moustache et petite barbe, le suspect a demandé à la cour d’appel de l’élargir après la décision du juge des libertés et de la détention qui avait décidé d’une détention provisoire.

En réalité, le suspect a interjeté appel de la décision du juge et c’est la chambre de l’instruction qui confirme les incarcérations ou ordonne des remises en liberté.

Le président Teissier a brièvement rappelé que le détenu était mis en examen pour viol, agressions sexuelles et détention d’images pédopornographiques et que les faits avaient été dénoncés par une adolescente en septembre dernier.

Elle avait raconté aux gendarmes de Saint-Chaptes avoir fait l’objet de viol et d’agressions sexuelles quand elle était hébergée au sein de la famille d’accueil. Elle détaillait également des pénétrations.

Pour situer le contexte, le président Christophe Teissier notait que le suspect envoyait des messages par SMS à l’adolescente :

« Je donnerai n’importe quoi pour passer un moment avec toi ».

Le conseiller ajoutait qu’une deuxième plaignante était identifiée : elle dénoncerait une agression sexuelle. Lors de son interpellation et son placement en garde à vue, le sexagénaire a reconnu des attouchements sexuels et « qu’elle était consentante et qu’elle ne disait pas non » (sic). Il déclarait ne pas avoir d’attirance pour les jeunes filles.

« Si vous étiez libéré, vous iriez où ? », demande le magistrat.

« A Grenoble, chez ma sœur », répond le suspect qui travaille dans le commerce de croquettes pour chiens et chats.

Il a une situation stable et le soutien de ses proches

En réalité, la chambre de l’instruction n’examine pas le fond du dossier mais seulement la possibilité de relâcher ou pas une personne mise en examen et de s’assurer qu’elle ne va pas prendre la fuite ou ne pas exercer des pressions sur les témoins ou les victimes.

En quittant la région, le sexagénaire écarte de facto, l’idée d’exercer des pressions. C’est en substance ce qu’a plaidé Me SarahBenlekfi en demandant l’élargissement du mis en cause. Les pressions ? Elle balaie cet argument car aucune manœuvre de ce type n’a été exercée.

« Il a eu connaissance du dépôt de plainte et il n’a pas cherché à la joindre. Il a reconnu les agressions sexuelles mais conteste les viols ».

Quant au risque de nouvelles infractions, elle estime que son client n’a pas de casier judiciaire et que le motif invoqué est « inopérant » comme celui du trouble exceptionnel à l’ordre public.

« Il a une situation stable, le soutien de ses proches », dit Me Benlekfi pour justifier un contrôle judiciaire.

Refus catégorique de l’avocate générale qui invoque le trouble à l’ordre public que la libération provoquerait. Elle estime aussi que la réitération ou les contacts ne sont pas à exclure à l’égard d’enfants en situation de fragilité sociale et psychologique.

L’arrêt a été rendu ce mercredi 6 décembre. La cour a rejeté l’appel du placement en détention. Le suspect reste donc emprisonné.

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