Allemagne | Prison à vie pour un meurtrier pédophile

Silvio Schulz avait avoué les deux meurtres dès son arrestation fin octobre, dont celui d’un enfant réfugié bosnien de 4 ans.

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Silvio Schulz a été condamné à la perpétuité pour le viol et le meurtre de deux enfants. (Photo: Keystone)

Le meurtrier pédophile de deux enfants, dont un petit réfugié enlevé devant un centre d’enregistrement de demandeurs d’asile à Berlin, a été condamné mardi à la prison à perpétuité avec circonstances aggravantes.

L’ajout des circonstances aggravantes dans un verdict en Allemagne signifie que la personne condamnée voit ses chances de retrouver un jour la liberté réduites.

Le président du tribunal, Theodor Horstkötter, a parlé de «deux crimes inimaginables», en jugeant avéré que l’homme, un agent de sécurité de 33 ans, a enlevé, violenté sexuellement et tué les enfants.

Silvio Schulz avait avoué les deux meurtres dès son arrestation fin octobre. Il a été reconnu coupable d’avoir abusé sexuellement d’un premier enfant, Elias, 6 ans, puis de l’avoir tué en l’étranglant. L’enfant avait disparu le 8 juillet 2015 sur une aire de jeux en bas de son immeuble à Potsdam, près de Berlin.

L’homme a également été reconnu coupable d’avoir ensuite enlevé, le 1er octobre, un enfant réfugié bosnien de 4 ans, Mohamed, qui vivait avec sa mère et deux autres enfants à Berlin où ils avaient demandé l’asile. L’homme l’a enlevé devant le centre d’enregistrement des réfugiés à leur arrivée à Berlin.

Le corps de Mohamed avait été découvert un mois plus tard dans le coffre du véhicule de Silvio Schultz.

Le meurtrier semble avoir profité du chaos qui régnait à l’époque devant les locaux de l’administration, où de gigantesques files d’attente s’étaient formées avec l’arrivée de centaines de milliers de migrants en Allemagne.

Grâce aux caméras de surveillance

Il avait ensuite ramené sa victime chez lui, à Niedergörsdorf, au sud de Berlin, avant d’abuser sexuellement de lui puis de le tuer le lendemain. Il a expliqué avoir craint que ses propres parents, qui vivaient à l’étage du dessous, n’entendent les cris de l’enfant.

C’est grâce à des enregistrements de caméras de surveillance que Silvio Schulz a pu être repéré.

Les enquêteurs avaient dans un premier temps cru que la mère du petit Bosnien avait inventé l’enlèvement de son fils pour éviter d’être expulsée d’Allemagne, les demandes d’asile de ressortissants de Bosnie-Herzégovine étant presque systématiquement rejetées.

En raison de la gravité des faits, la mère, ses deux enfants encore en vie et son compagnon ont reçu un titre de séjour.

L’affaire du petit Mohamed avait suscité d’autant plus d’émoi que la ville de Berlin était sous le feu des critiques pour sa gestion catastrophique de l’accueil des réfugiés. Le dirigeant du centre d’enregistrement a notamment été poussé vers la sortie.

Source : http://mobile2.tdg.ch

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