Affaire Grégory | 7 révélations

 

Après trente-deux ans, pourquoi l’affaire Grégory s’est-elle précipitée ces derniers mois?

Les enquêteurs disposent notamment de sept éléments déterminants. Le JDD a pu consulter le dossier rouvert en 2008 et publie ces sept révélations.

La culpabilité de Murielle Bolle et les témoignages qui la confondent ; le témoignage longtemps tû par un couple d’amants qui ne souhaitaient pas révéler leur relation ; les enquêtes sur les lignages familiaux compliqués des clans de la Vologne ; le témoignage de la grand-mère du petit Grégory, qui est revenu sur ses premières affirmations ; le terrible récit des relations des époux Jacob par leur fille ; le témoignage posthume d’une infirmière ; les cahiers à spirale du juge Simon… Voici les résumés de nos révélations.

1 – Les gendarmes accusent Murielle Bolle

Pour les enquêteurs, c’est une évidence : malgré ses 32 ans de démentis, Murielle Bolle a bien participé à l’enlèvement du petit Grégory.

Dans leur rapport de synthèse, les gendarmes l’écrivent avec netteté. Ils ont fait la somme des témoignages convergents, effectué des rapprochements, vérifié les déplacements de tous les protagonistes.

Leur conviction est que Muriel Bolle a dit la vérité lorsqu’elle a raconté, dans sa toute première déclaration, en 1984, qu’elle se trouvait dans la voiture de Bernard Laroche, son beau-frère, au moment où celui-ci y a fait monter le petit Grégory.

Et qu’à partir de l’instant où elle s’est rétractée, trois jours plus tard, elle s’est murée dans un mensonge dont elle n’ose plus sortir.

Lire notre article en intégralité : Affaire Grégory, quand les gendarmes acculent Murielle Bolle

 

2 – L’incroyable secret qui a freiné l’enquête

S’ils avaient parlé dès le 16 octobre 1984 au soir, tout aurait été différent. Mais les voisins des Villemin se sont tus, liés par un secret qui a fini par empoisonner tout le dossier, comme un péché originel.

Marcelle Claudon avait un amant et celui-ci, ancien gendarme devenu contrôleur de bus, était à Lépanges le jour de l’enlèvement de Grégory.

Pour cacher sa présence, elle a convaincu son mari et deux autres riverains d’arranger la vérité.

De ce petit mensonge, les conséquences ont été vertigineuses, puisque toute l’enquête est alors partie sur des bases erronées.

Lire notre article en intégralité : Affaire Grégory, l’amant de la voisine a vu la voiture verte de Laroche

 

3 – Les secrets inavouables du clan

Figurent au dossier judiciaire une batterie de tests biologiques pour vérifier les paternités de plusieurs enfants des Villemin et des Laroche. La clé de l’énigme se cache dans le secret de ces familles.

Les enquêteurs ont réussi à retracer le “schéma relationnel familial” des différents clans de la Vologne. Ils ont retracé les “fiches biographiques” de 95 personnes.

Lire notre article en intégralité : Affaire Grégory, quatre familles, mille intrigues

 

4 – La grand-mère écartelée entre les deux familles

Monique Villemin a longtemps tû un secret. Ce n’est que 32 ans après le drame, à 86 ans, qu’elle s’est confié aux gendarmes. Des éléments qui ont renforcé les certitudes des enquêteurs sur Murielle Bolle. Et d’autres qui montrent que désormais elle croit elle aussi à la culpabilité de Bernard Laroche.

Lire notre article en intégralité : Affaire Grégory, Monique Villemin a-t-elle livré tous ses secrets?

 

5 – Les mystères des Jacob dévoilés par leurs filles

Jacqueline et Marcel Jacob n’ont jamais dévoilé leurs secrets aux enquêteurs. Les enquêteurs disposent cependant d’une déposition autrement significative. Interrogée en qualité de témoin, la fille unique des Jacob, Valérie, 49 ans, a brossé un tableau sulfureux de ses parents.

“Jacqueline était la dominante. C’est elle qui dirigeait […] Mon père était un gros bagarreur. Dans le temps, il se battait souvent dans les bals. Il foutait le bordel partout.”

Leur garde à vue ne semble pas la surprendre : “Ils sont tellement bizarres.”

Lire notre article en intégralité : Affaire Grégory, les mystères des Jacob dévoilés par leur fille

 

6 – La révélation posthume de l’infirmière

Depuis le début de l’affaire, les époux Villemin, les parents du petit Grégory, ont livré à plusieurs reprises des éléments déterminants aux enquêteurs.

Le 18 décembre 2015, ils ont remis à la juge Claire Barbier, chargée de l’instruction, un enregistrement troublant.

C’est une conversation téléphonique de 2007, longue de 20 minutes et 19 secondes, entre Jean-Marie Villemin et l’infirmière Jacqueline Girod. À l’époque du crime, elle soignait la mère de Murielle Bolle.

7 – L’intime conviction du juge Simon

Maurice Simon notait tout. Dans des cahiers à spirale, il a consigné durant des années ses impressions, ses réflexions, ses inquiétudes – tout ce que, d’ordinaire, un juge garde pour lui.

Ce journal secret, c’est son fils qui l’a remis à la justice en janvier 2016. Son intime conviction sur l’affaire Grégory s’y dévoile au fil des pages.

Source : Le JDD

 

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