Abbeville | Le pédophile montrait des films pornos aux enfants, il retourne en prison

Un multirécidiviste a été condamné à 42 mois de prison pour corruption de mineurs.

Johan Oufella, 32 ans, était sorti de prison en juin 2017 après une troisième condamnation, à trois ans ferme, pour corruption de mineur.

Il s’est alors installé chez sa mère, rue Leclerc, à Abbeville. Un an plus tard, il en sortira les menottes aux poignets afin d’être mis en examen des mêmes faits.

La plainte de la mère d’un garçon de neuf ans déclenche l’enquête de la police. Le petit vient de lui expliquer qu’avec d’autres enfants du quartier (âgés de 4 à 10 ans), il se rend fréquemment chez Johan afin de jouer à la Xbox. En fait de jeux vidéo, « il nous montre des films avec des messieurs et des dames tout nus », confie la victime.

Et quand ils jouent effectivement, la conséquence est tout aussi sordide :

« Il nous dit que si on perd, on devra se branler devant lui ».

Au passage, la mère tombe sur un message envoyé sur le téléphone de son fils (à qui Johan avait pris soin d’offrir une carte SIM) :

« Si tu me fais quelque chose sur mon corps, je te donne ma Xbox One ».

Dans la foulée, quatre autres victimes du même homme sont recensées. Aucune ne se plaint d’attouchements.

Des faits plus graves en Belgique

Plus d’un mois plus tard, les enquêteurs sont saisis d’une requête de la justice belge. Les parents d’un enfant de 12 ans viennent eux aussi de porter plainte.

Lors d’un jeu en réseau, leur fils a fait la connaissance d’un homme qui lui a promis de l’argent s’il se masturbait devant sa webcam, puis s’il s’enfonçait des objets dans l’anus. L’adresse de l’ordinateur permet de remonter jusqu’à Johan Oufella.

À la barre ce mardi, ce petit homme rond, à la barbe naissante, refuse de répondre aux questions du tribunal. Classé adulte handicapé, il souffre de « déficience intellectuelle » selon l’expert psychiatre, qui décèle en lui un « aménagement pervers ».

« La communication avec lui est très difficile », convient son conseil Me Ghislain Fay, qui indique que dans le secret de la prison, son client a souhaité que « le traitement se poursuive au-delà de l’incarcération ».

La mère du petit garçon belge témoigne :

« Je ne reconnais plus mon fils, j’espère qu’un jour ça ira mieux. Faut vraiment suivre un traitement. Un enfant, c’est innocent… »

Leur avocate ajoute : « Il s’est retrouvé pris au piège. Depuis, il souffre de séquelles graves, notamment d’incontinence ».

Le jugement suit à la lettre les réquisitions du parquet : 42 mois ferme auxquels s’ajoutent deux mois pour ne pas avoir donné sa nouvelle adresse et pointé au commissariat, en tant qu’auteur d’infractions à caractère sexuel.

Source : courrier-picard.fr

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