Orléans | Un an de prison ferme pour détention et diffusion d’images pédopornographiques

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Son expertise psychiatrique mentionne que le prévenu ne “passera jamais à l’acte””
L'auteur des faits avait déjà été présenté en comparution immédiate, le 15 janvier, mais comme il avait besoin d'un délai pour préparer sa défense, il a été placé en détention provisoire. © David Creff
Un Abraysien de 35 ans a été jugé ce mercredi 3 janvier, par le tribunal judiciaire d’Orléans, pour avoir téléchargé des images pédopornographiques mettant en scène des jeunes filles de 5 à 15 ans.

Ce mercredi, le tribunal judiciaire d’Orléans jugeait en comparution immédiate, un Abraysien de 35 ans, pour détention, et diffusion d’images pédopornographiques.

Le prévenu avait déjà été condamné pour de tels faits en 2018.

“Je sais ce que je suis, je suis pédophile”

a-t-il reconnu sans difficulté lors de son expertise psychiatrique. Qui mentionne qu’il ne passera pas à l’acte de manière réelle.

“Je reconnais que j’ai un gros problème d’addiction, l’incarcération m’a permis de le comprendre. C’était brutal mais nécessaire, je vais me faire soigner de façon assidue”

répète-t-il plusieurs fois au tribunal.

Présenté une première fois au tribunal, le 15 janvier, il avait demandé un délai pour préparer sa défense, et a donc été placé en détention provisoire, 18 jours.

C’est une veille des services d’enquête sur les réseaux d’échanges d’images pédopornographiques en peer-to-peer (système d’échange de contenus sur le web) qui a permis de découvrir les faits.

L’Abraysien a été identifié par son adresse IP malgré ses tentatives, par des logiciels, de se dissimuler. Le 13 janvier, les forces de l’ordre saisissent chez lui un ordinateur, des supports de stockage…

Lors d’une seconde perquisition, un autre ordinateur est retrouvé, sur lequel figurent des images mettant en scène des jeunes filles de 5 à 15 ans.

Les images ont été téléchargées entre octobre 2019 et janvier dernier. Pourtant, après sa première condamnation, effectuée sous bracelet électronique, il a été accompagné par une association.

“Les soins ont fonctionné au moins un an et après, j’ai craqué”, se désole-t-il.

 

“Ce sont des scènes de viol, vous ne l’aviez pas compris ?”

La présidente, Anne-Flore Bouvard insiste afin de lui faire comprendre que derrière les images, il y a des

“petites filles qu’on force à avoir des relations sexuelles, parce qu’il y a des gens comme vous à l’autre bout de la chaîne, qui regardent. Ce sont des scènes de viol, vous ne l’aviez pas compris ?”.

La procureure a exprimé son inquiétude, “car il a récidivé très peu de temps après la fin de son sursis probatoire”.

Maître Vincent, son avocate, a plaidé :

“En 2018, c’était des centaines de milliers d’images, là, il y en a 450. C’est peut-être un petit pas, mais c’est déjà ça”.

Le prévenu étant inséré dans la société, avec un travail, une famille et des amis qui le soutiennent, elle a sollicité une peine aménageable.

Le tribunal l’a condamné à un an de prison ferme, sans mandat de dépôt, à l’interdiction définitive d’exercer une activité professionnelle ou bénévole impliquant un contact avec des mineurs, et une obligation de soins pendant 5 ans.

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