Nesle-Normandeuse | Des agressions sexuelles sanctionnées par la justice par du sursis !

oui

Pédocriminel En liberté

Laxisme judiciaire pour le pédocriminel aux mains baladeuses
« Il a ruiné notre vie, il faut qu’il assume maintenant, qu’il reconnaisse »

Le tribunal de Dieppe a condamné un quinquagénaire qui avait caressé une petite fille de 9 ans pendant une fête à Nesle-Normandeuse.

C’est une jeune fille très angoissée qui se présente accompagnée de ses parents devant le tribunal correctionnel de Dieppe, mardi 9 février 2021.

Âgée de 13 ans aujourd’hui, elle vient raconter les faits d’agression sexuelle dont elle a été victime en mars 2018 lors d’une fête de famille à Nesle-Normandeuse.

Ce soir-là, on fête l’anniversaire du petit ami de sa grande sœur. Lors de la soirée, le père du petit ami la prend sur ses genoux, lui passe la main dans le dos et sur le ventre pour des chatouilles, qui se transforment en caresses. Il lui passe alors la main sur les fesses puis sur le sexe, en lui disant qu’il aime bien les enfants.

À la fin de la soirée, la fillette de 9 ans va voir sa mère pour tout lui raconter. Elle explique n’avoir pas réagi sur le coup parce qu’elle avait peur qu’une dispute éclate entre adultes.

À la barre du tribunal, le prévenu reconnaît avoir pris l’enfant sur les genoux et l’avoir chatouillée.

Cet homme de 57 ans explique :

« J’ai fait comme je fais avec mes petits-enfants. Mais la main dans la culotte, ça non ».

La présidente lui demande alors de préciser dans quel état il se trouvait durant la soirée.

D’emblée il reconnaît.

« J’avais beaucoup bu, oui. Du punch, du vin et beaucoup de digestifs ».

Au fil de l’audience, on apprend que cet homme connaissait de graves soucis de santé et prenait de la morphine pour soulager ses douleurs. Il se souvient que la morphine associée à l’alcool faisait « un effet brouillard ».

La préssient le questionne :

« Ce qu’elle dénonce alors, c’est possible que vous l’ayez fait sans vous en souvenir ? »

Au prévenu de répondre :

« Je ne sais pas ».

Courageusement, l’adolescente s’approche à la barre pour raconter à nouveau les faits.

Trois ans après, elle fond en larmes et sa détresse est palpable. Sa mère reprend la parole, expliquant que la vie est très compliquée depuis.

En sanglots, la mère déplore :

« Il a ruiné notre vie, il faut qu’il assume maintenant, qu’il reconnaisse ».

Me Capitaine résume :

« Il sait bien qu’il y a eu ce dérapage, mais c’est très difficile à reconnaître parce que c’est infamant. Il n’arrive pas à accepter d’avoir fait ça, il n’arrive pas à l’exprimer ».

Le procureur de la République va dans le même sens, regrettant que le prévenu tourne autour du pot.

« Les propos de la fillette sont crédibles, répétés, et les symptômes d’un stress post-traumatique bien réels ».

Il requiert une peine de neuf mois de prison avec sursis probatoire afin, également, de prévenir la récidive.

Me Perotin tempère :

« Il n’y a pas de perversité en lui ni d’antécédent judiciaire ».

Le prévenu est reconnu coupable et condamné à six mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. Il écope de l’obligation de soins psychologiques et en addictologie et d’indemnisation la victime à hauteur de 1 000 € pour le préjudice moral.

Le quinquagénaire est également interdit d’exercer une activité en lien avec des mineurs pendant deux ans et va être inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

 

Source(s):