Orléans | Prison avec sursis pour le papy pédocriminel reconnu coupable d’agressions sexuelles sur ses petites-filles !
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 05/10/2020
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Il ne se présente pas à son procès et écope de prison avec sursis !
Dix mois de prison avec sursis pour le grand-père coupable d’agression sexuelle sur ses petites-filles. Gilbert est reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement ses petites-filles par alliance, âgées à l’époque de 10 ans et de 13 ans.
Un homme de 76 ans a été condamné, ce jeudi 1er octobre, par le tribunal correctionnel d’Orléans, à dix mois de prison avec sursis pour des faits d’”agression sexuelle imposée à un mineur de quinze ans” en 2011 et 2017, dans deux communes du Loiret.
La procureure déplore :
“Il est bien dommage que le prévenu brille par son absence”.
En effet, Gilbert, 76 ans, n’est pas présent à son procès, judi 1er octobre au tribunal judiciaire d’Orléans.
Pour problèmes de santé selon son avocat.
La procureur lui rétorque :
“L’absence n’est justifiée par aucun élément du dossier”.
Gilbert est prévenu d’avoir, en 2011 et 2017, dans deux communes du Loiret, agressé sexuellement ses petites-filles par alliance (il est le beau-père de leur mère), âgées à l’époque de 10 ans et de 13 ans.
Lors de sa garde à vue, en février 2018, Gilbert a déclaré qu’il n’avait :
“Jamais mis la main dans la culotte (de sa petite fille). J’ai peut-être touché sa poitrine ou ses fesses sans faire exprès.”
Il accuse la mère des jeunes filles de les avoir incitées à raconter ces faits. L’avocat de la défense a, de son côté, déploré que “ce dossier a été instruit uniquement à charge.”
Anna* a 13 ans et explique qu’elle a été victime d’agression sexuelle de la part de son grand-père, le 3 novembre 2017 :
“Il a dit à mon petit frère d’aller dans le salon (propos corroborés par ce dernier). Il m’a alors touché les seins et les parties génitales par-dessus mes vêtements. Pour moi, c’était juste un très gros malentendu. Et je ne me voyais pas en parler à ma famille”.
Finalement, elle l’évoque avec sa sœur aînée Vanessa* et avec une amie/
Elle lance à la barre du tribunal correctionnel :
“J’y repense énormément aujourd’hui. (…) J’avais peur de le croiser aujourd’hui.”
Avec ce que dit sa petite sœur, la cadette de la fratrie, Elsa*, décide de parler également.
Elle déclare, de son côté, avoir été victime d’agression sexuelle en 2011 par le même homme, à l’âge de 10 ans.
Elle détaille difficilement :
“J’étais en train de jouer dans la chambre, j’étais en pyjama. Il m’a pris dans ses bras comme un grand-père. Mais, il a mis sa main dans ma culotte et m’a touché le sexe. (…) Ça a duré une dizaine de secondes. Il a arrêté de lui-même. Je n’en ai pas parlé parce que j’avais peur. Et on avait de bonnes relations, je l’appelais papy… Je me suis dit que je me faisais des films.”
Elle avoue que les confidences de sa petite sœur lui font revivre les événements.
“Il lui est arrivé la même chose qu’à moi… Je regrette de ne pas avoir parlé plus tôt.”
Absent à l’audience, Gilbert avait expliqué, lors de sa garde à vue en février 2018 chez les gendarmes qu’il n’avait :
“Jamais mis la main dans la culotte (de sa petite-fille). J’ai peut-être touché sa poitrine ou ses fesses sans faire exprès. Je pense que c’est leur mère qui leur a dit de dire ça.”
La procureure met en avant le “courage” des deux sœurs :
“C’est grâce à vous que le tribunal est réuni aujourd’hui”.
Dans ses réquisitions, elle demande deux ans de prison contre le prévenu dont dix mois ferme et quatorze mois avec sursis.
L’avocat de la défense s’interroge alors :
“Ai-je encore droit de plaider pour mon client ?”
“Après tout ce que j’ai entendu aujourd’hui… À partir du moment où vous niez les faits, vous êtes un malade ! Ce dossier a été instruit uniquement à charge !”
Le tribunal condamnera finalement Gilbert à dix mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans, 2.000 euros à verser aux parties civiles, une interdiction de rencontrer les victimes, une inégibilité et une obligation de se soigner.
Son nom est également inscrit au Fijais (fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).
*Les prénoms des victimes et de la soeur aînée ont été modifiés.
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