Colombie | Réforme constitutionnelle : prison à perpétuité pour viol ou meurtre de mineur
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 25/07/2020
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Près de deux mineurs sont victimes de meurtre chaque jour en Colombie.
Le président colombien Ivan Duque a promulgué, ce mercredi 22 juillet, une réforme constitutionnelle qui prévoit la prison à perpétuité pour les coupables de viol et de meurtre d’enfants et adolescents de moins de 18 ans.
«Aujourd’hui, la Colombie dit non à ces bandits qui veulent s’en prendre à la tendresse, à l’innocence, à l’essence de nos enfants», a déclaré le chef de l’État depuis le palais présidentiel Casa de Nariño, à Bogota.
Près de deux mineurs sont victimes de meurtre chaque jour en Colombie.
Selon le service de médecine légale, plus de 22.000 enfants et adolescents de moins de 18 ans ont été victimes de crimes sexuels et 708 ont succombé à des violences en 2019.
Entre janvier et mai de cette année, 6.479 mineurs ont été victimes présumées d’agressions sexuelles, selon la même source.
La nouvelle loi, approuvée par le parlement, modifie l’article 34 de la Constitution qui interdisait «les peines d’exil, prison à perpétuité et confiscation».
Jusqu’à présent, la peine maximale en Colombie était de 60 ans de prison.
Les abus contre les mineurs sont aussi courants de la part des acteurs du conflit armé, qui mine la Colombie depuis près de six décennies.
31 militaires impliqués dans des agressions sexuelles sur mineur
Les principaux chefs de l’ex-guérilla des Farc, qui a signé la paix en 2016, doivent répondre devant la justice spéciale instaurée par cet accord historique des crimes de recrutement forcé et de violence sexuelle envers des mineurs.
L’armée de terre a pour sa part annoncé récemment l’expulsion de 31 militaires impliqués depuis 2016 dans des agressions sexuelles et viols collectifs contre, dans plusieurs cas, des fillettes indigènes.
La nouvelle loi ne s’appliquera pas de manière rétroactive à ces affaires-là et l’accord de paix avec les Farc prévoit en outre des peines alternatives à la prison pour les crimes commis par les acteurs du conflit armé.
Au pouvoir depuis août 2018, le président Duque avait fait de cette réforme constitutionnelle un des thèmes de sa campagne.
Les adversaires de la nouvelle loi, dont les parlementaires de l’opposition, des universitaires et des experts doutent de l’efficacité de l’aggravation de la peine pour la réduction de ces crimes.
Source : Le Figaro
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