Poitiers | Des images pédophiles pour corser ses “scénars”

Le quinquagénaire poitevin condamné pour détention de fichiers pédopornographiques

 

Laurent est un gaillard de 51 ans, un peu gauche, très penaud à la barre du tribunal correctionnel de Poitiers. Les délits qui l’ont conduit ce jeudi devant les juges sont particulièrement choquants : importation, détention et diffusion d’images à caractère pédopornographique.

Le quinquagénaire s’est fait pincer durant l’été 2017 et s’est retrouvé immédiatement derrière les barreaux. Ce sont les policiers de Chartres qui, enquêtant sur un pédophile local, ont signalé Laurent, l’un des fournisseurs de leur suspect, à leurs collègues poitevins.

Les policiers se sont rendus au domicile de la mère de Laurent, chez qui il habite, et ont découvert sur son ordinateur des milliers de photographies et de vidéos représentant des enfants, généralement très jeunes, parfois même des bébés, violés par des adultes.

C’était pour le jeu, pour le plaisir Ils ont également trouvé les messages que le Poitevin échangeait en même temps que les images avec ses interlocuteurs à travers la France.

« C’était pour faire des scénars », explique le prévenu à la barre du tribunal.

Comprenez des scénarios fantasmatiques dans lesquels il racontait que les enfants mis en scène étaient ses propres fils ou fille, ou ses neveux. Il racontait aussi les sévices sexuels qu’il prétendait leur avoir fait lui-même subir, leurs cris, leurs pleurs…

La juge d’instruction a fait fouiller à fond les activités du suspect, à l’époque employé d’imprimerie. Les policiers n’ont rien trouvé de plus :

« C’était pour le jeu, pour le plaisir. Mais ça restait soft », explique à la barre le prévenu.

Pas un seul moment, comme le président lui en fait le reproche, Laurent n’a à l’époque réfléchi au calvaire vécu par ces milliers d’enfants sur lesquels fantasmait celui qui affirme ne pas être pédophile.

Depuis sa sortie de prison, où il a passé quatre mois, il a fait un travail sur lui-même, aidé de psychologues :

« Je suis crade », finit-il par lâcher à la barre.

« C’est parce qu’il existe des gens qui ont votre comportement que, de par le monde, des enfants sont victimes de viols »

martèle le président.

Le procureur réclame une peine de quatre ans de prison, dont un an ferme.

Le tribunal s’en tient à 36 mois, dont 32 avec sursis avec mise à l’épreuve.

Laurent ne retournera pas en prison.
Il lui est interdit toute activité en relation avec des mineurs
. C’est bien le moins.

source : lanouvellerepublique

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