Moulins | Un père incestueux âgé de 35 ans jugé en appel pour viol sur sa fille de 4 ans et agression sexuelle sur la fille de son ex-femme

Le procès en appel d’un père de famille accusé d’avoir violé sa fille de 4 ans et d’avoir agressé sexuellement la fille de son ex-femme s’est ouvert, ce lundi, devant la cour d’assises de l’Allier, à Moulins.

illustration au tribunal de Moulins © Philippe BIGARD

En décembre 2018, la cour d’assises du Puy-de-Dôme l’avait condamné à quinze ans de réclusion criminelle pour le viol de sa fille et l’avait relaxé pour l’agression sexuelle sur la fille de son ex-femme. L’homme aujourd’hui âgé de 35 ans a fait appel du verdict.

Lors de l’enquête et du premier procès, le père de famille a toujours nié les faits.

Ce lundi, à Moulins, il a pour la première fois avancé une explication concernant l’accusation de viol sur sa fille.

Des faits qui auraient été commis, à l’été 2014, à Issoire.

« Elle avait de la fièvre ce jour-là, a expliqué le trentenaire.

Je lui ai pris la température, mais j’ai mis le thermomètre dans son vagin.

Elle a beaucoup bougé.

Je ne l’ai jamais dit à personnes. Je n’en avais pas eu la force ».

Sollicité par le président, il explique

« le dire maintenant parce que mon père est mort et je dois dire la vérité pour lui ».

Le gendarme qui avait entendu le père en garde à vue a remis en cause cette version.

À la barre, le militaire a assuré « qu’il n’avait pas évoqué la santé ou la fièvre des enfants ».

Me Dessert, l’avocate des parties civiles, a avancé de son côté

« qu’il était trop difficile d’avouer la vérité devant une cour d’assise ».

Les débats ont été centrés, ce lundi, sur les accusations d’agression sexuelles sur la fille de son ex-femme, entre avril et septembre 2011 en Haute-Loire.

Le père de la fillette et sa grand-mère, absents lors du procès en première instance, ont témoigné,cet après-midi, à la barre.

L’accusé a, quant à lui, expliqué avoir lavé et frotté avec un gant de toilette la fillette « après qu’elle se soit fait dessus pendant la sieste »

Différents témoins et experts seront entendus et les débats seront centrés sur les accusations de viol.

 

Mis à jour du 10/11.19 :

Verdict :

photo d’illustration aux assises de l’allier a Moulins © Agence MOULINS

Il a finalement écopé de dix ans de réclusion.

Après trois jours de débats, deux visions du dossier ont clôturé le procès en appel d’un père de famille (*) accusé d’avoir violé sa fille alors âgée de 4 ans pendant l’été 2014, à Issoire (Puy-de-Dôme) et d’avoir agressé sexuellement la filledu même âge – de son ex-femme, en 2011, en Haute-Loire.

Pour la partie civile, Me Dessert a indiqué

« être déçue par ce procès. La cour d’assises, ce n’est pas un amusement, on ne peut pas changer de version »,

a-t-elle rappelé. Elle faisait ainsi référence à l’explication avancée pour la première fois, au début de l’audience, lundi, par l’accusé :

« Elle avait de la fièvre ce jour-là, a expliqué le trentenaire. Je lui ai pris la température, mais elle a bougé et j’ai mis le thermomètre dans son vagin. »

L’avocate générale, Capucine Aubertin a, comme en première instance, requis quatorze ans de réclusion

« pour avoir enlevé leur innocence à ces deux fillettes ».

Plus d’une heure durant, elle a tenté de démontrer aux jurés la culpabilité de l’accusé.

En défense, Me Cepero, a regretté que le témoignage des enfants ait été sacralisé par les parties adverses. Elle a ensuite affirmé que

« dans ce dossier, tout tourne autour de la mère des fillettes ».

Une femme qu’elle a décrite comme « frivole et à la dérive ».

Acquitté pour les faits d’agression sexuelle

Elle a plaidé l’acquittement pour l’accusation d’agression sexuelle, estimant que

« ce dossier n’a pas été construit à charge et à décharge, mais contre mon client. On a changé les dates pour le faire tenir avec des bouts de ficelles ».

Une première plainte avait établi que l’agression sexuelle aurait eu lieu en août 2012. Classée sans suite, la procédure avait été rouverte suite à la plainte pour viol de l’autre fillette.

Des photos des différents appartements où avait vécu l’enfant lui avaient été montrées. Celui qu’elle avait désigné avait fait remonter les faits d’agression en 2011. Me Cepero a également plaidé l’acquittement pour le viol de sa fille.

Après près de 4 h 30 de délibérations, les jurés et la cour ont donné en partie raison à la défense et acquitté l’accusé pour l’agression sexuelle, comme en première instance.

Ils l’ont en revanche condamné, pour le viol de sa fille, à 10 ans de réclusion criminelle (quinze ans en première instance). Après avoir purgé sa peine, l’homme de 35 ans devrait se conformer à un suivi sociojudiciaire de dix ans.

(*) L’identité du condamné n’est pas révélée pour préserver celle de sa fille.

Source : lamontagne

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