Vannes | Un homme de 45 ans condamné à 2 ans avec sursis pour corruption de mineur

Un père de famille de 45 ans, comparaissait jeudi 31 octobre devant le tribunal correctionnel de Vannes, pour corruption de mineur.

D’une voix claire, il raconte comment il s’est intéressé à l’ami de classe de sa fille, qu’il connaît depuis plusieurs années. Il reconnaît les échanges de textos et de vidéos sur Facebook, entre juillet 2015 et janvier 2016, avant de donner rendez-vous à l’adolescent de 15 ans dans sa voiture, pour le caresser et lui proposer un rapport sexuel.

Il lui remettra d’ailleurs 20 € pour sa discrétion, sur ce geste imposé.

La présidente Laurence Guilleux lit quelques-uns des messages à caractère pornographique adressé à l’adolescent.

L’homme explique qu’il n’arrivait pas à savoir si le jeune garçon, ne donnant aucun signe contre, était intéressé par un contact physique, mais qu’il ne « l’a jamais forcé à quoi que ce soit ».

Réfugié dans l’alcool, il ne s’explique pas comment il a pu occulter le fait que ce jeune « isolé » était adolescent.

Pour la mère de la victime « son fils avait été sidéré par le comportement du père de son amie, et n’avait pas conscience du danger ».

L’adolescent, qui n’a pas souhaité s’exprimer à l’audience, avait déposé plainte en juillet 2015, dénonçant des faits d’attouchement.

L’expertise évoque l’absence de trouble mental du père de famille qui a une tendance au voyeurisme.

La magistrate s’interroge sur sa vie familiale à l’époque des faits.

« Peut-être pour combler un manque sexuel, avoue le prévenu.

J’ai commis une erreur, je le regrette et j’assumerai. »

En partie civile, Me Poey La France, s’inquiète des motivations de cet homme, qui a continué ses sollicitations, proposant même de l’argent à l’adolescent qui avait pourtant mis fin aux échanges.

Il s’arrête sur les effets destructeurs sur son client « assez rêveur », très affecté plus de trois ans après les faits.

Pour la représentante du parquet, le prévenu, qui n’assumerait pas sa bisexualité, avait bien conscience de la fragilité de la victime, « qui a joué un jeu dangereux, mais il s’en a i vite aperçu ».

La défense se repose sur l’absence de perversité décrite par l’expert.

Le tribunal a condamné le prévenu à deux ans de prison avec sursis, associé à l’interdiction d’exercer une activité en relation avec les mineurs.

Son nom est inscrit au Fijais (fichier des auteurs sexuels).

Source : Ouest-France

Source(s):