Réunion | Jean-Pascal Icoute-Revolte, un homme de 51 ans a fait appel après avoir été condamné à 6 ans ferme pour agression sexuelle sur un mineur de 12 ans

Six ans ferme requis en appel contre l’auteur présumé d’une agression sexuelle sur un fugueur

Illustration clicanoo.re

 La cour d’appel s’est donné quinze jours pour statuer sur le sort d’un Sainte-Suzannois de 51 ans lourdement condamné il y a plus d’un an pour avoir abusé d’une jeune fugueur de 12 ans qu’il avait pris en stop.

Condamné en octobre 2017 à cinq ans de prison ferme et quatre ans de suivi-socio-judiciaire pour l’agression sexuelle d’un garçon fragile de 12 ans, Jean-Pascal Icoute-Revolte conteste les faits et crie son innocence aux côtés de son avocate, Me Céline Cauchepin.

Reste que jusqu’à présent, ses dénégations ont le parfum de la mauvaise foi et la présidente Anne Marie Vollette le lui a clairement fait comprendre à l’audience tenue hier matin à la cour d’appel de Saint-Denis.

Cette affaire a débuté le 27 juin 2015 lorsque Jimmy (*), un garçon fragile qui a connu plusieurs placements en foyer et en famille d’accueil, s’est confié aux médecins l’ayant examiné au CHU de Saint-Pierre.

Celui-ci expliquera être monté, pendant une fugue, dans la voiture d’un homme qui l’a emmené chez lui, et avec lequel il a bu de l’alcool en regardant des films pornographiques. Que l’homme l’a masturbé et a ensuite tenté de le pénétrer, avant de lui faire une fellation.

Si les enquêteurs sont parvenus à remonter jusqu’à Jean-Pascal Icoute-Revolte, c’est parce que son ADN a été retrouvé à l’intérieur du caleçon de Jimmy.

Le Sainte-Suzannois de 51 ans s’est à nouveau défendu en expliquant qu’il était possible que le garçon se soit assis sur une trace récente de sperme laissée sur son canapé, et précisant qu’il lui avait aussi proposé ce soir-là d’aller se doucher parce qu’il sentait mauvais.

“Ce n’est pas crédible. Ça ne tient pas ces explications ! Un ADN ne se transfère pas comme ça à l’intérieur d’un caleçon”,

a réagi la présidente.

Le prévenu est d’autant moins convaincant qu’il avait déjà menti en affirmant pour se défendre qu’il souffrait à l’époque de la syphilis. Des examens médicaux avaient permis de déterminer que tel n’était pas le cas. L’intéressé a pourtant avancé une nouvelle fois cet argument en rajoutant qu’il aurait entre-temps bénéficié d’un traitement en prison, mais sans apporter la moindre preuve.

L’homme qui cumule dix mentions à son casier judiciaire est connu pour des faits d’escroquerie. Il a également déjà été condamné pour des violences sur mineurs et pour une agression sexuelle sur un ancienne concubine. Le procureur général Denis Chausserie-Laprée a requis une peine de six ans de prison ferme à son encontre ainsi que cinq ans de suivi socio-judiciaire.

Mais une remarque de Me Cauchepin lors de sa plaidoirie semble avoir semé un semblant de doute dans l’esprit des magistrats.

“On a retrouvé l’ADN de mon client mais on n’a pas la preuve, dans le dossier, que c’est du sperme”,

a relevé l’avocate. La cour se prononcera le 31 janvier prochain.

Source :clicanoo.re

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