Vendôme | Jean-Pierre L. condamné à 2 ans pour viol sur mineur, Stars Wars à la rescousse

« Elle m’a demandé de la déshabiller, je le jure ! Elle m’a demandé de venir sur elle, c’est la vérité ! »

Vendôme

Le sexagénaire jugé pour le viol d’une jeune fille à Vendôme en 2014 a été condamné, hier, à cinq ans de prison dont trois avec sursis.

« Elle m’a demandé de la déshabiller, je le jure ! Elle m’a demandé de venir sur elle, c’est la vérité ! »

Jusqu’au bout, Jean-Pierre, accusé du viol d’une adolescente, aura tergiversé, tourné autour du pot, provoquant l’exaspération à peine voilée de la présidente Isabelle Raimbaud-Wintherlig.

« Vous vous rendez compte qu’on n’y croit pas du tout ? » L’homme finit par lâcher ces derniers mots : « Elle s’est tue, on s’est mal compris. »

Sous-entendant qu’il n’aurait pas perçu à travers ce silence l’absence de consentement de la victime. La jeune fille avait 15 ans quand il l’a violée ce soir de novembre 2014 dans son appartement de Vendôme.

Une enfance difficile assise en face du sexagénaire, Julie (prénom modifié) n’a pas eu un geste ou une parole hostiles envers son agresseur. Son avocate, Me Aurore Douady, et le représentant du ministère public, Christian Magret, ont tour à tour salué sa dignité.

« Elle n’a pas perçu le danger quand elle s’est rendue chez cet homme de 62 ans, elle avait déjà tellement subi de choses », explique Me Douady.

Me Douady revient sur le parcours douloureux de sa cliente : divorce houleux de ses parents, rapports très difficiles avec sa mère, violence de son beau-père.

« Elle est passée par beaucoup de foyers, à cette époque, elle n’avait peur de rien. » Mais depuis ce viol, Julie a perdu toute confiance envers les hommes. « Cette audience lui coûte beaucoup même si elle commence à se reconstruire. Les bleus à l’âme ne s’effaceront pas. »

Il est 13 h en cette seconde journée d’audience lorsque l’avocat général entame son réquisitoire. Christian Magret rend hommage, ce n’est pas si fréquent, aux jurés qui se sont montrés attentifs, curieux et respectueux du pédocriminel.

Un accusé qui selon lui « a gravement et durablement troublé la vie de cette jeune fille en perturbant sa candeur et son innocence. Alors qu’elle était déjà fragilisée par sa situation personnelle, il lui a retiré une partie de ses perspectives de vie. »

La détermination du violeur

« L’accusé portait des dessous féminins, ce n’est pas anodin. Ces collants, ces culottes provoquent son excitation. Quand elle lui téléphone pour venir chez lui, il sait ce qu’il va faire. »

L’avocat général rappelle aux jurés les témoignages de l’ex-femme et des filles de l’accusé qui ont décrit la violence et la perversité du personnage. Christian Magret estime que le sexagénaire présente un profil aussi inquiétant.

« il a exercé une emprise morale et physique sur cette jeune femme avant de céder à sa pulsion » – que dangereux – « il persiste à nier et n’a pas du tout réfléchi à ses actes. »

Un portrait bien plus pessimiste que celui dressé la veille par le Dr Boissicat, expert psychiatre. Lequel n’avait pas noté de traits de perversité chez l’accusé, mais des déviances liées à une « vie sexuelle pauvre. »

L’expert n’avait pas préconisé de soins qui, selon lui, ne seraient d’aucune portée sur un sujet peu enclin à une remise en cause.

Alors qu’une peine de dix ans de réclusion et un suivi sociojudiciaire de cinq ans venaient d’être réclamés contre son client, Me Mathieu Mhamdi s’est engouffré dans la seule brèche possible : celle d’une incompréhension du sexagénaire face à la jeune fille.

Me Mathieu Mhamdi lors d’un jeu d’acteur à la hauteur de son sens moral dans le Court-métrage L’affaire Greedo.

Me Mathieu Mhamdi déclare :

« Il n’y a pas eu de consentement de la part de la victime, je ne vais pas vous demander un acquittement. Mais comme elle a gardé le silence sous l’effet de la sidération, lui n’a pas perçu ce silence comme un refus. »

« Son horizon est très limité, son caractère est fruste, pour lui la sexualité est un besoin élémentaire, mécanique. »

Pour Me Mhamdi, porter des dessous féminins ne caractérise pas sa dangerosité pas plus que son passé familial n’éclaire les faits reprochés.

« C’est un être isolé, diminué, ne l’envoyez pas en prison trop longtemps, j’ai peur qu’il s’y laisse mourir. »

NDWP : Une défense pourtant aux antipodes d’un rôle précédemment interprété.

Le pédocriminel a été reconnu coupable et a été condamné à cinq ans d’emprisonnement dont trois avec sursis et mise à l’épreuve comportant une obligation de soins et d’indemniser la victime qui a reçu 8.000 € au titre de son préjudice moral.

Jean-Pierre L. a été incarcéré dans la foulée, mais pourra demander rapidement un aménagement de peine.

NDWP : Il est temps que Mathieu Mhamdi redescende sur terre et cesse d’œuvrer pour l’étoile noire (voir ses prouesses artistiques).

Source : lanouvellerepublique

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