Rouen | Un pédophile récidiviste se dénonce avant d’aller trop loin avec une mineure

Déjà condamné pour détention d’images pédopornographiques et corruption de mineurs.

Le prévenu a été jugé devant le tribunal correctionnel de Rouen/ Illustration paris-normandie.fr

Le tribunal a condamné Antoine P. à 1 an de prison avec sursis pour avoir émis des propositions sexuelles à une mineure âgée de 13 ans en juillet dernier

Antoine P., 34 ans, atteint d’un syndrome d’Asperger, n’a rien du délinquant sexuel habituel, lui qui est jugé par le tribunal correctionnel de Rouen alors qu’il est en détention, entre deux policiers.

Cet ingénieur aux propos délicats, précis, mais déjà condamné pour une affaire de corruption de mineurs, avait une interdiction formelle d’entrer en contact avec des enfants.

Il a pourtant émis des propositions sexuelles à une mineure âgée de 13 ans en juillet dernier, appuyant ses désirs de photos explicites. Banal ? Sans doute.

Ce qui l’est moins, c’est la suite. Se sachant en faute, Antoine P. a spontanément avoué son geste au juge de l’application des peines, d’où son procès, et a cessé tout contact avec la jeune adolescente.

Des médicaments anti-libido

«Vous maîtrisez les codes sociaux, vous saviez que c’était interdit. Vous vous êtes vous-même dénoncé mais vous l’avez quand même fait. Pourquoi»,demande le tribunal.»

«Je n’avais pas encore mon traitement anti-libido, je ne maîtrisais rien. Ce traitement anti-androgènes a été mis en place juste après et ma libido a quasiment disparu.»

«En avouant mon comportement, je savais que j’allais être jugé. Je voulais que ça s’arrête et en me dénonçant, je savais que les choses allaient changer.»

Pédopornographie

Condamné pour détention d’images pédopornographiques et corruption de mineurs antérieurement, sa peine de suivi socio-judiciaire a été révoquée et il a été placé en prison le 15 janvier dernier pour effectuer une peine de quatre mois de détention.

«Il n’avait pas son traitement à l’époque. On sait pourquoi il a récidivé. L’expert détaille qu’il a changé avec les médicaments. Il n’est pas utile de prononcer une peine de prison, même avec sursis. Il y est déjà.»

«C’est un homme qui a peur des adultes, qui a la compétence sociale d’un enfant de 13 à 14 ans»,plaide la défense qui souhaiterait une peine de suivi socio-judiciaire.

Le tribunal condamne Antoine P. à 1 an de prison avec sursis mais surtout à un suivi socio-judiciaire d’une durée de trois ans.

Source: paris-normandie.fr

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