Périgueux | Quatre ans de prison pour des agressions sexuelles sur des sœurs de 8 et 11 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 03/12/2017
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Bénévole dans une association de parrainage, un sexagénaire a été condamné mardi pour agressions sexuelles sur mineurs.
Mardi, le tribunal correctionnel de Périgueux, en Dordogne, a condamné un homme de 65 ans à quatre ans de prison pour des faits répétés d’agressions sexuelles commis sur deux fillettes, deux sœurs de 8 et 11 ans, à l’été 2014.
Membre de l’association Dessine-moi un parrain, qui permet à des bénévoles de tisser des liens avec des familles, le prévenu a su gagner la confiance des parents et les convaincre de lui laisser ponctuellement la possibilité de garder leurs deux filles.
Anniversaires, repas de famille… le sexagénaire était parfaitement intégré, jusqu’à « outrepasser sciemment les limites fixées par l’association de parrainage », a précisé l’avocate de la structure, partie civile au procès.
Un soir d’été, alors que les deux victimes dormaient chez lui, le prévenu s’est invité dans la tente de la plus âgée, assurant pouvoir soigner « des boutons qui lui poussaient sur le corps ».
C’est là qu’il en a profité pour commettre des faits s’apparentant, selon le parquet, « à une tentative de viol ».
À la barre, le sexagénaire reconnaît avoir « touché » la fillette à plusieurs reprises.
Il nie cependant avoir agressé sa jeune sœur de 8 ans, dont il admet seulement avoir massé les fesses.
L’homme fait tout pour relativiser sa responsabilité.
Il parle « d’accident » là où le conseil de la partie civile pointe « des faits atroces ».
« J’ai dérapé, se défend-il.
En touchant sa peau, il s’est produit quelque chose d’extraordinaire, comme une alchimie entre deux corps. »
À l’évocation de ces mots impudiques, les deux sœurs suffoquent.
Le malaise enfle, mais le prévenu s’entête à dire qu’il n’est pas « totalement responsable de ce qui lui est arrivé ».
Sous le feu des questions du tribunal, le sexagénaire en vient même à suggérer que l’aînée des filles n’était pas la dernière pour porter des minijupes en sa présence.
Des propos qui, ajoutés à tous les autres, ont le don d’irriter sévèrement le ministère public :
« Ce n’est pas un accident, ce n’est pas non plus une alchimie, c’est une agression », tranche la vice-procureur Anne-Claire Galois, qui requiert quatre à cinq ans de prison à l’encontre du prévenu et un suivi socio-judiciaire de cinq ans.
Surpris par la lourdeur des réquisitions, l’avocat de la défense concède « que son client a encore du chemin à faire, mais que du boulot a été fait ».
Peine perdue : le tribunal a condamné le prévenu à quatre ans d’emprisonnement et un suivi socio-judiciaire de cinq ans.
Il devra verser 14 000 euros aux deux sœurs et 3 000 euros à leurs parents pour préjudice moral.
Source : Sud-Ouest
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