Douai | Un enfant accusé d’en avoir agressé sexuellement six autres

JOHAN BEN AZZOUZ LA VOIX DU NORD

Un pénible procès s’est ouvert à huis clos ce jeudi à Douai. Il devrait durer jusqu’à jeudi prochain. Un jeune accusé doit répondre d’agressions sexuelles et viol sur six autres enfants.

Un enfant accusé d’en avoir agressé sexuellement six autres. Dans le foyer où il vivait, en semaine, en Belgique. Mais aussi chez l’assistante familiale où il résidait, le week-end, dans la Sambre.

Faisant fi de l’intégrité physique ou du consentement de ses jeunes victimes présumées. Contre la promesse, parfois, d’un simple paquet de bonbons ou de cigarettes.

« Vous confiez un enfant innocent à une institution pour qu’il soit protégé ! Et on vous le rend détruit ! »

Ce sont les dénonciations de deux enfants, l’un en Belgique, l’autre auprès des services de police maubeugeois, qui ont permis à l’affaire d’éclore.

C’était en mai 2013. L’un des signalements émane d’un enfant de 13 ans originaire du Denaisis. Les faits qu’il dénonce, malgré la peur évidente qu’il semble ressentir à l’égard de l’accusé aujourd’hui âgé de 20 ans, se seraient produits un an plus tôt dans le foyer belge.

Des faits particulièrement traumatisants pour la jeune victime puisqu’il est question d’atteintes sexuelles et de viol. Mais aussi pour son entourage.

«  Vous confiez un enfant innocent à une institution pour qu’il soit protégé ! Et on vous le rend détruit  ! »,

s’insurge sa maman.

Dans un foyer belge et chez l’assistante familiale

Une enquête est ouverte. D’autres enfants sont auditionnés. Et une seconde victime potentielle sera identifiée. Lorsque le procureur du roi de Charleroi fait part de ses préoccupations concernant l’accusé auprès de la police de Maubeuge, ces derniers venaient justement de recevoir une plainte à son encontre.

C’est un petit garçon de 5 ans – le neveu de l’assistance familiale qui exerçait dans la Sambre – qui est à l’origine de ce second signalement.

Après qu’il a raconté à sa maman, encouragé par un autre enfant qui a surpris la scène, comment l’accusé, alors âgé de 16 ans avait «  secoué la louloutte  ».

Six jeunes victimes présumées

Lors des interrogatoires, l’accusé évoquera un autre épisode. La jeune victime devait avoir trois ans. Au fil des auditions, l’accusé s’épanche d’ailleurs. Il communique alors le nom d’autres enfants qu’il aurait aussi agressés.

Les enfants qui vivaient chez l’assistante familiale sont tous entendus. Trois nouvelles victimes sont identifiées. L’accusé, qui semble avoir lui-même été victime d’agressions sexuelles dans le foyer belge, doit donc répondre dorénavant d’agressions sexuelles et viol aggravé sur six enfants.

L’accusé étant mineur au moment des faits, son nom n’est pas mentionné. Ni les lieux pour préserver l’anonymat des victimes.

Source : La Voix du Nord

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