Suisse | Un professeur pédophile filme et agresse sexuellement 38 fillettes de 3 à 11 ans et ressort libre
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 01/02/2017
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Le Vaudois s’en est pris à des enfants âgées entre 3 et 11 ans.
Face à ses juges hier, il n’a pas nié les avoir filmées et parfois embrassées.
Noir sur blanc, en page 2 de l’acte d’accusation, une liste interminable de prénoms de fillettes nées entre 2003 et 2012 révèle au premier coup d’œil l’ampleur de cette affaire.
Elles sont toutes les victimes d’un enseignant vaudois de 42 ans père de deux garçons.
Toutes tellement jeunes qu’elles ont apparemment cru jouer avec cet homme.
Mardi matin, il n’était pourtant plus question d’amusement.
Dans la salle du Tribunal correctionnel de Lausanne, une trentaine de pères et de mères de victimes étaient présents pour entendre celui qui a vu en leurs enfants bien plus que des fillettes.
Cet enseignant, licencié à la suite de cette affaire, est accusé d’actes d’ordre sexuel avec des enfants, d’actes d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance, et de pornographie.
Entre le 21 mai 2011 et le 14 juin 2015, il a abusé de la naïveté de 38 fillettes pour les filmer. Six d’entre elles n’ont pas pu être identifiées.
Plus de septante vidéos
Toutes les occasions étaient bonnes.
Le pédophile a profité de la présence de petites filles dans son entourage, d’une fête d’anniversaire d’un de ses deux fils, ou de la rencontre fortuite avec une enfant dans un lieu public pour assouvir ses fantasmes.
Dans la plupart des cas, il les filmait avec son téléphone en leur demandant d’ouvrir la bouche et de tirer la langue.
Il est allé plus loin encore.
Comme avec ces deux sœurs qu’il a convaincues de se toucher la langue, puis de toucher la sienne.
A huit reprises, il a embrassé des fillettes.
Plus de septante vidéos.
Septante fois où le prévenu a créé ce «système», comme il l’a dit hier en audience, pour faire des vidéos amateurs qui lui rappelaient des scènes de films pour adultes.
Face à la Cour, il a raconté son addiction à la pornographie.
Ce besoin de se sentir comme un réalisateur ou un acteur de porno.
Les vidéos ?
«Ça m’est arrivé ensuite de me masturber en les regardant.»
Et le bonbon placé sur la langue des fillettes dans les films ?
Le prévenu s’effondre.
«C’était comme le sperme», répond-il en sanglotant.
Ses proies n’étaient pas choisies complètement au hasard.
«J’ai constaté après les premiers films que les fillettes obéissaient», avoue l’ex-enseignant.
Prise de conscience limitée
L’intelligence de cet homme fait l’unanimité.
Son discernement également.
Et pourtant, hier, il a affirmé n’avoir pas réalisé qu’il faisait quelque chose d’illégal à l’époque.
Et d’ajouter: «J’avais des regrets mais en même temps j’étais obnubilé en raison de mon addiction à la pornographie.»
Une version rejetée par le procureur Sébastien Fetter, qui a rappelé qu’il avait été très habile pour transférer les vidéos sur un serveur et les effacer de son téléphone.
La prise de conscience limitée a été retenue à charge du prévenu.
Le pédophile a été arrêté en mai 2016.
A ses dires, il se préparait à aller se dénoncer à la police.
«J’avais des regrets mais en même temps j’étais obnubilé en raison de mon addiction à la pornographie»
Hier en audience est venu le temps des excuses.
Prudes mais pas si simples à exprimer pour un pédophile, que la société considère souvent comme la pire espèce parmi les criminels.
Les épaules enfoncées dans son costard noir, l’homme s’est levé et a fait face à tous ces regards, parfois mouillés par les larmes:
«Je veux vous présenter mes excuses.
Je suis tellement mal à l’aise, tellement honteux.»
L’expertise psychiatrique pose le diagnostic de troubles multiples de la préférence sexuelle, de voyeurisme, de fétichisme et de pédophilie.
Le risque de récidive est jugé faible en raison de la procédure judiciaire mais pourrait devenir plus important sans suivi psychothérapeutique.
Un traitement ambulatoire qu’a requis le Ministère public en plus d’une peine ferme de 3 ans de prison et d’une interdiction d’exercer une profession en lien avec des enfants durant dix ans.
Le procureur Sébastien Fetter a estimé la culpabilité du prévenu «lourde» et le pronostic «défavorable».
«Je ne peux que vous inviter à appliquer sévèrement le droit sans céder à l’émotionnel», a-t-il suggéré à la Cour.
De son côté, la défense a plaidé pour une peine avec sursis complet accompagné d’un traitement.
«Sur l’échelle de l’horreur, les actes sont restés en bas», a plaidé un de ses avocats, Me Albert Habib.
Le verdict sera rendu jeudi. (TDG)
Source: Tribune de Genève
Il ressort libre
L’ex-enseignant pédophile est reparti libre.
Jeudi, le Tribunal correctionnel de Lausanne a jugé cet homme de 42 ans coupable d’actes d’ordre sexuel avec des enfants et d’actes d’ordre sexuel commis sur une personne incapable de discernement ou de résistance.
La Cour l’a toutefois libéré de l’infraction de pornographie.
Celui qui avait filmé 38 fillettes écope d’une peine de 30 mois de prison dont 6 fermes.
A la suite de son arrestation en mai 2016, le pédophile est resté six mois en détention préventive.
Il a ainsi déjà purgé la partie de sa peine ferme.
Des garde-fous
La justice a toutefois posé tout une série de garde-fous à sa liberté.
Car si le risque de récidive est pour l’heure estimé faible, il pourrait augmenter sans un encadrement du condamné.
La peine est donc assortie d’un délai d’épreuve de cinq ans.
Durant cette période, le pédophile devra suivre un traitement psychothérapeutique et sera sous la surveillance d’une assistance de probation.
En outre, le Tribunal lui interdit toutes activités professionnelles et non professionnelles avec des mineurs durant dix ans.
Entre le 21 mai 2011 et le 14 juin 2015, ce père de deux garçons a abusé de la naïveté de 38 fillettes pour les filmer.
Six d’entre elles n’ont pas pu être identifiées.
Avec son téléphone, il réalisait des films en leur demandant d’ouvrir la bouche et de tirer la langue.
Parfois, il leur caressait la langue ou les embrassait. En tout, le condamné a ainsi réussi à faire 70 vidéos.
En audience mardi, il a expliqué qu’il avait une addiction à la pornographie et que les films des fillettes lui faisaient penser à certaines scènes de vidéos pour adultes.
Cet homme, aux troubles multiples de la préférence sexuelle dont la pédophilie, le voyeurisme et le fétichisme, a profité de toutes les occasions pour assouvir ses fantasmes.
Il a ainsi filmé autant des fillettes proches de son entourage, des amies de ses fils, que des petites filles dont il croisait le chemin dans un lieu public.
Sa culpabilité a été jugée «très lourde».
La Cour a relevé qu’il a agi «par pur égoïsme pour satisfaire ses pulsions sexuelles.»
En audience mardi, l’ex-enseignant avait affirmé qu’il ne ressentait aucune excitation sexuelle en tournant ces images.
Il avait toutefois admis qu’il regardait, dans un deuxième temps, ces images pour se donner du plaisir.
Des explications qui n’ont pas convaincu le Tribunal.
De même, les juges ont estimé que cet homme décrit unanimement comme très intelligent ne pouvait ignorer qu’il commettait des actes illicites.
«Isolé socialement»
A charge, la justice a retenu, entre autres, qu’il avait agi durant de nombreuses années.
«Seule son arrestation a mis fin à son activité délictueuse», a rappelé la présidente.
L’ex-prof a prétendu en audience qu’il se préparait à se dénoncer peu avant que la police ne l’arrête.
«Sa culpabilité est très lourde. (…)
Seule son arrestation a mis fin à son activité délictueuse»
Dans son verdict, le Tribunal a aussi tenu compte du fait que cet homme jusqu’alors sans casier judiciaire avait perdu son emploi, sa femme, et qu’il était désormais isolé socialement.
Ses excuses prononcées en audience, sa reconnaissance des faits, et son accord pour indemniser les victimes le souhaitant ont été portés à décharge.
Le condamné devra encore payer les frais de justice de près de 35 000 francs.
Mardi, le Ministère public avait requis une peine de 3 ans de prison ferme, accompagnée d’un traitement ambulatoire et d’une interdiction d’exercer une profession en lien avec des enfants durant dix ans.
La défense, elle, plaidait pour une peine avec sursis complet.
Du côté des défenseurs du pédophile, le verdict a été perçu comme satisfaisant.
Plus que sur la peine, c’est sur la qualification juridique que pourrait peut-être faire appel le procureur Sébastien Fetter.
En effet, la Cour a estimé que les vidéos des fillettes ne relevaient pas de la pornographie.
Un point que le Ministère public veut étudier de plus près.
Source : La Tribune de Genève
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