Bruille-lez-Marchiennes | II viole par « plaisir » son filleul qui n’est encore qu’un bébé

Un Bruillois de 28 ans a été condamné mardi à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel.

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L’audience, lourde, s’est tenue mardi au tribunal correctionnel de Douai. PHOTO JOHAN BEN AZZOUZ

 

 

Pour avoir violé son filleul à plusieurs reprises entre 2012 et 2014, alors que l’enfant n’avait qu’entre 2 et 4 ans. Pour expliquer son geste, le prévenu a évoqué « une pulsion ».

Il y avait de quoi s’interroger. Un jour de mai 2014, Ryan (1), 5 ans, a baissé le pantalon d’un copain dans la cour de son école et il a mis son sexe dans sa bouche.

La psychologue scolaire a immédiatement appelé sa mère qui a fait le rapprochement avec des mots que Ryan avait déjà prononcés alors qu’il n’avait que deux ans, après une scène jamais élucidée que l’enfant avait vécue avec son parrain, T. L.

Une plainte plus tard, les policiers n’ont pas tardé à cerner les contours du « secret » : T. L., 28 ans aujourd’hui, a violé Ryan à plusieurs reprises entre 2012 et 2014. Son filleul n’avait que 2 ans quand il a subi le premier viol.

« C’était quand je lui changeais la couche », souffle le prévenu.

Car T. L. reconnaît « tout ». En « minimisant » toutefois, selon Me Sophie Galland, avocate de l’enfant, car Ryan a parlé de « plein de fois » quand T. L. n’évoque que trois ou quatre scènes.

« Ce n’est pas rationnel » « L’enfant était en confiance, poursuit Me Galland, il adorait son parrain ».

Il venait le récupérer à la sortie de l’école, les viols se déroulaient chez Ryan ou chez ses grands-parents. Des viols d’une « particulière perversité sur un bébé » que T. L. peine à expliquer :

« Ce qui s’est passé dans ma tête, je ne sais pas. C’était juste une pulsion. (…) Psychologiquement, j’étais faible à ce moment-là, je n’ai pensé qu’à mon plaisir personnel. »

Avant d’être jugé mardi, T. L. a été condamné par le tribunal pour enfants pour des faits sur des cousins avec qui il dit avoir cherché sa sexualité.

« Mais votre homosexualité n’a rien à voir là-dedans !», balance la juge Agnès Talon en évoquant aussi les photos pédopornographiques retrouvées sur son ordinateur.

« Ça dépasse l’entendement pour nous mais également pour lui !, argumente Me Philippe Janneau, son avocat. Il n’a pas pris la décision de s’en prendre à un enfant de deux ans, ce n’est pas rationnel !» Mais « L’innocence qu’il a prise à Ryan, personne ne pourra lui rendre»

Tonne la substitut du procureur Carole Cousty. Et l’enfant doit maintenant essayer de se reconstruire. Un long combat.

1. Prénom d’emprunt.

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