Belgique | Jugement d’un homme qui regardait des vidéos de viols de bébés

Le parquet a requis 4 ans de prison ferme contre Joël qui était dépressif au moment des faits.

Joël est-il un dépressif qui par oisiveté s’est laisser engloutir dans les tréfonds d’Internet ou un pédophile en puissance ?

C’est la question que devra se poser le tribunal correctionnel de Charleroi, à l’heure de rendre son jugement dans ce dossier de pédopornographie.

C’est la Justice française qui a dénoncé les faits aux autorités belges.

Un dossier immonde secouait à l’époque l’Hexagone : un père s’était en effet filmé en train de violer sa propre fille de 2 ans et avait diffusé ces tortures immondes sur le Net.

Non contents d’avoir fait placer le pervers derrière les barreaux, les enquêteurs français se sont attachés à identifiés tous les « mateurs » via leurs adresses IP.

C’est ainsi que la Computer Crime Unit belge a pu remonter jusqu’à l’un deux, Joël, un habitant de Courcelles.

L’homme ne s’était pas contenté de cette vidéo abjecte.

De son PC, que les policiers ont retrouvé chez Cash Converters où il s’en était débarrassé, une centaine de photos et 4 vidéos pédopornographiques ont été exhumées.

« J’étais en déprime totale à la suite d’un problème au pied qui ne guérissait pas.

J’ai commencé à boire.

Je ne suis pas comme ça.

Je ne me rendais pas compte qu’il y avait des victimes derrière ces images », s’est-il excusé ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Charleroi.

Mais pour le parquet, Joël est plus machiavélique qu’il ne veut bien l’admettre.

Non seulement il a téléchargé des images durant un an et demi et en a partagées certaines sur le Net, mais il s’est également renseigné sur les peines qu’il risquait s’il se faisait pincer !

« Il s’est fait passer pour une femme, et même comme une jeune fille prénommée Amandine pour solliciter des vidéos », a grondé le parquet avant de requérir 4 ans de prison ferme.

Le conseil de Joël a précisé que la déprime avait englué ce dernier et qu’Internet avait pris une place démesurée dans sa vie.

« Lors de son interpellation, le juge d’instruction n’a pas trouvé utile de le placer sous mandat d’arrêt, ni même de le placer sous mesures alternatives.
On ne l’a pas considéré comme un délinquant sexuel, ni comme un danger pour la société », a plaidé l’avocate qui n’a pas sollicité de mesures probatoires.

Mais vu les circonstances, la Présidente a suggéré que cette option soit envisagée.

L’affaire a donc été remise pour désigner un centre qui examinera Joël et déterminera si une thérapie peut s’envisager.

Source : DHNet

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