Thorigny | Le pédopornographe récidiviste ressort menotté du tribunal
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 22/02/2016
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Thorigny : le pédopornographe récidiviste ressort menotté du tribunal
« Vous êtes venu pour assumer vos actes. J’entends que vous décriviez les photos que vous regardiez », a lancé la présidente Pascale Piera. Face à elle, ce vendredi, à la barre du tribunal correctionnel de Meaux, un homme de 26 ans était particulièrement mal à l’aise.
Déjà condamné en 2010 à un an de prison avec sursis, pour avoir détenu des images à caractère pédopornographique, cet habitant de Thorigny-sur-Marne était là… pour la même infraction ! Libre à l’audience, ce récidiviste a été condamné à un an de prison, dont trois mois ferme.
Les juges ayant prononcé un mandat de dépôt, il a été menotté à la barre.
« A l’époque, il n’y avait que 721 photos et 5 vidéos », a largement ironisé la magistrate. Avant de présenter l’ampleur du problème aujourd’hui : sur un premier ordinateur, les enquêteurs ont découvert 4 098 photos et 467 vidéos, mettant en scène des enfants violés, âgés a priori d’un an à treize ans. Sur un second, il y avait 301 clichés et 19 films.
Le prévenu, obligé par la magistrate de décrire certaines scènes, avait peine à raconter que les enfants, bâillonnés, les bras et les jambes ligotés, subissaient des pénétrations avec des objets. Comme ce bébé qui a été violé avec une seringue et une épée. Dans la salle d’audience, sa famille et son compagnon étaient en souffrance. « Je voudrais pouvoir me dire : j’en suis sorti, je suis guéri, je veux restructurer mon être », a indiqué le jeune homme.
La vice-procureure a requis huit mois de prison ferme, suggérant le placement sous bracelet électronique. La parquetière a également réclamé la révocation de six mois de prison, prononcés antérieurement, ainsi qu’un suivi sociojudiciaire.
L’avocat de la défense Me Samir Idir estimait qu’on « peut faire quelque chose de lui » : « Il a besoin de soins et de surveillance. Mon client avait la crainte, avant l’audience, de ne pas se faire comprendre ».
Il n’était en effet pas évident de suivre le raisonnement du prévenu, qui a uniquement pleuré en évoquant les brimades subies au collège. Il apportait parfois des réponses étonnantes : « Je n’ai pas de regard malsain sur les enfants ». La présidente lui a rappelé cette vérité : « Si vous aviez été dans la pièce où les scènes étaient filmées, vous seriez devant les assises pour complicité de viol ».
Source: http://www.leparisien.fr
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