La cour d’assises a finalement suivi les réquisitions du ministère public et a condamné le jeune homme à dix ans d’emprisonnement et à un suivi socio-judiciaire d’une durée de cinq ans.
Source: http://www.sudouest.fr/
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Ce lundi, un jeune homme de 25 ans s’est présenté dans le box des accusés de la cour d’assises de la Charente-Maritime, à Saintes. Entre 2012 et mars 2014, il a agressé sexuellement les enfants de son ex-compagne, âgés de 7 et 10 ans, à La Roche-Chalais (24), puis à Saint-Aigulin (17). Des viols ayant aussi été perpétrés sur la fillette de 7 ans.
Les yeux dans le vide, la mâchoire serrée, flottant dans sa veste noire et sa chemise blanche, l’accusé, né dans la Drôme, n’a pas décroché une larme. Au contraire de ses parents et de ceux des enfants victimes.
Tous, brisés, sont venus chercher des réponses. Oui, l’accusé est bien coupable.
Les faits, cet homme au parcours professionnel chaotique les a toujours reconnus depuis qu’il a été surpris par son ex-compagne en train d’agresser sexuellement la fillette. Mais pourquoi, ce garçon « gentil et serviable », comme il a été décrit, a pu infliger cela à des enfants.
Pour y répondre, ce lundi, l’accusé a évoqué un épisode de son enfance qui l’aurait marqué. Une caresse d’un de ses voisins lorsqu’il avait 10 ans, perçue comme un attouchement. Un événement auquel il a repensé souvent, avant d’inverser les rôles et d’endosser le costume de l’agresseur.
Et puis, il y a les « frustrations sexuelles ». La fréquence des rapports avec sa nouvelle compagne diminuant, ce dernier n’a, dit-il, « pas voulu aller voir ailleurs. Alors, je l’ai fait sur les enfants. »
Et pourtant, au cours de l’audience, l’accusé a avoué avoir entretenu une liaison avec la mère de son ex-compagne.
Stupeur dans la salle. « C’est cruel ! », lui ont répété les avocates.
S’ajoute ce rôle de beau-père, dans lequel il ne se reconnaît pas.
« Dans le fond, cette vie ne me plaisait pas, mais je me disais que je prendrais mes marques. »
Une argumentation déconstruite par l’avocate de son ex-compagne.
« À aucun moment il n’a eu une once d’empathie envers les victimes », a lancé Maître Fleuroux, rejointe par l’avocat général Soraya Ahras.
Cette dernière a appelé les jurés à se demander si l’accusé était « apparemment gentil ou fondamentalement lâche ? »
Elle a aussi pointé un discours « dénué de charge émotionnelle ». Le tout, avant de requérir dix ans de réclusion criminelle.
« Le comportement qu’il a eu est naturel et c’est de ce naturel que découle sa dangerosité », a pour sa part plaidé Me Arias, avocate du père des enfants.
« Il a été surpris, lui-même, par les faits qu’il a commis », a estimé l’avocate de l’accusé, Me Melliti, tentant de souligner les éléments permettant de comprendre ces gestes.
La cour d’assises a finalement suivi les réquisitions du ministère public et a condamné le jeune homme à dix ans d’emprisonnement et à un suivi socio-judiciaire d’une durée de cinq ans.
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