Oran : Les agressions sexuelles inquiètent

Durant les 11 premiers mois de l’année 2015, l’EHU d’Oran a recensé pas moins de 143 agressions sexuelles. L’analyse de ces chiffres donne une idée sur un grave problème qui ronge la société de l’intérieur.

Les chiffres de l’EHU d’Oran concernant le bilan des agressions sexuelles pour l’année 2015 sont alarmants
Les chiffres de l’EHU d’Oran concernant le bilan des agressions sexuelles pour l’année 2015 sont alarmants

Le service de médecine légale de l’Établissement hospitalier universitaire (EHU) 1er Novembre 1954 d’Oran a recensé, du 1er janvier au 30 novembre 2015, 143 cas d’agression sexuelle et d’attentat à la pudeur, selon un bilan communiqué par la cellule de communication de l’EHU. L’analyse de ces chiffres donne une idée sur un grave problème qui ronge la société de l’intérieur. Considérée comme la violence la plus dévastatrice, l’agression sexuelle gagne du terrain. Les victimes sont des deux sexes et dans la majorité des cas ce sont des mineurs.

Ce chiffre est loin de représenter la réalité sur le terrain eu égard à la loi de l’omerta et aux pesanteurs de la société. Toutefois, les agressions sexuelles sur les enfants ne laissent personne indifférent. Il s’agit de situations auxquelles il est difficile de faire face. L’ampleur de la violence sexuelle à l’encontre des mineurs est difficile à cerner en raison de différents facteurs liés au phénomène.

De même, le caractère encore tabou ainsi que l’absence de signalement et de dénonciation de nombreux actes de violence sexuelle empêchent de rendre compte de l’ampleur de ce phénomène. Les différentes enquêtes menées par les services de la Gendarmerie nationale ont démontré que la plupart des actes sont commis par des individus qui abusent de la confiance des parents, mais surtout des victimes.

Les profils des incitateurs sont surprenants : des enseignants, médecins, parents, infirmiers et des personnes âgées sont incriminés dans ces affaires de mœurs.
Les accusés risquent, certes, de lourdes peines d’emprisonnement assorties d’amendes. Des réparations qui ne peuvent effacer l’acte, expliquent certains experts, et les parents des enfants violés sont en droit d’appeler à un jugement plus sévère contre les agresseurs. L’internet est l’autre cause de ce fléau.

Source: http://www.elwatan.com/

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