
Vendée | Condamné pour le viol d’une adolescente de 14 ans après l’avoir pédopiégé à travers l’application “Likee”
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 11/03/2025
- 11:17
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Ludovic Champalaune, 37 ans a été condamné ce 4 mars 2025 par la Cour Criminelle départementale à 14 ans de réclusion assorti d’un suivi socio-judiciaire et d’une interdiction de se montrer en Vendée pendant 10 ans.
Un procès d’une durée de 2 jours au cours duquel la dignité des parties civiles a rencontré la honte d’un accusé qui enfin a reconnu l’intégralité des faits.
Son frère est aussi poursuivi pour viols sur mineurs dans une autre affaire et son père, âgé de 63 ans, s’est présenté au procès de son fils Ludovic avec une compagne âgée de … 19 ans.
« Elle a gardé la tête haute, quand lui l’a toujours baissée », observe Sarah Huet, l’avocate générale, dans son réquisitoire.
Celui qui « échangeait des contenus pédopornographiques comme des vignettes Panini » avait réussi à manipuler une adolescente de 14 ans via l’application Likee.
Sur ce réseau social réservé aux enfants, le père de famille se présentait comme « David, 19 ans ».
En janvier 2023, dans une petite commune de Vendée, son piège s’était refermé sur l’enfant.
« Tout était programmé », constate la présidente, Anne Haye. La couette à l’arrière de la voiture. La réservation d’une chambre d’hôtel. L’achat de préservatifs et de lubrifiant.
« Pour vous, elle n’était qu’un objet sexuel, n’est-ce pas ? Ça aurait pu être n’importe quel autre enfant ? », questionne Anne Bouillon, avocate de la victime.
« Oui, je m’en rends compte aujourd’hui », avoue celui qui avait même pensé à récupérer les « capotes usagées » pour ne pas laisser d’ADN.
« 133 heures au téléphone en quinze jours »
Tout au long de l’audience, l’attitude de l’accusé a tranché avec celle de sa victime et de ses parents, dont tous ont salué « le courage et la dignité ».
« Pendant deux jours, Tiwi, la chienne d’assistance judiciaire ne les a pas lâchés. Elle a fait preuve d’une empathie que certains ne parviendront jamais à éprouver », glisse Anne Bouillon lors de sa plaidoirie. Alors oui, l’adolescente a semblé s’apaiser à mesure que les heures avançaient.
À mesure, aussi, que l’accusé reconnaissait tous les faits qui lui étaient reprochés.
Acculé par l’avocate générale durant son interrogatoire, Ludovic Champalaune a admis avoir joué sur les faiblesses de sa victime pour la manipuler.
« En quinze jours, vous avez passé 133 heures au téléphone avec elle, sans compter les messages. C’est un véritable lavage de cerveau », souffle Sarah Huet.
Idem lorsque la présidente l’a interrogé sur ce qu’il se serait passé s’il n’avait pas été interpellé.
« J’aurais encore plus dérivé. J’aurais peut-être commis d’autres viols. »
Une honnêteté rare et nécessaire pour son avocate, Claire Colinet.
«Il a été maladroit mais je crois à sa sincérité. Combien d’accusés ne reconnaissent que la surface de ce qui leur est reproché ? »
Pourtant, il est un point sur lequel la robe noire n’a cessé de s’interroger : le climat incestuel dans lequel a vécu Ludovic Champalaune.
Lui dont le frère est aussi mis en examen pour viols sur mineurs et dont le père s’est présenté à l’audience avec une « compagne » de 19 ans. Lui, le retraité de 63 ans. La question reste en suspens.
Celle de la dangerosité de l’accusé, en revanche, est tout tranchée.
Pour la psychologue, seuls « des soins sur des dizaines d’années, avec différents professionnels de santé, permettraient que ces pulsions restent de l’ordre du fantasme ».
Car en plus des viols imposés à une mineure. En plus de toutes les fillettes qu’il a contactées sur les réseaux sociaux. Il y a ces fichiers pédopornographiques auxquels il se dit « accro ». Tout comme à l’alcool ou aux jeux vidéo.
«Ce prédateur rode sur les réseaux dédiés aux enfants»
L’avocate générale, pour qui ce dossier « plonge dans les tréfonds de l’espèce humaine », a reposé le cadre dans son réquisitoire.
« Nous sommes face à un prédateur qui rode sur des réseaux dédiés aux enfants à la recherche d’une proie. Un père capable de proposer des photos de sa fille en bafouant le tabou d’inceste. »
Et Anne Bouillon, avocate des parties civiles, de prendre à partie l’accusé.
«À 14 ans, on est une enfant. Fin du débat. Et on ne touche pas à un enfant. Jamais. Vous m’entendez monsieur Champalaune ?! »
Tête sur l’épaule de son beau-père, une main sur le museau de Tiwi, la victime écoute la plaidoirie de la défense sans ciller.
Même quand Claire Colinet invite les magistrats «à ne pas se faire happer par l’émotion et à « trouver une peine juste basée sur les soins ».
La cour criminelle de la Vendée a condamné Ludovic Champalaune à un suivi socio judiciaire pendant dix ans à sa sortie de détention.
Il devra se soigner, aura l’interdiction de paraître en Vendée et d’exercer une activité auprès de mineurs. Un procès réparateur pour la victime, comme l’accusé.
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