Nort-sur-Erdre | Un prof condamné à du sursis pour atteinte sexuelle

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Olivier W. avait déjà fait l’objet d’une première enquête en 2011« classé sans suites »
Le professeur d’histoire-géographie de collège à Nort-sur-Erdre – Olivier W (qui, au moment des faits, avait 38 ans était marié et père de deux enfants) condamné à du sursis pour avoir groomé une élève dès la 3ème (14-15 ans) et entamé des relations sexuelle avec elle dès son entrée au lycée

En plus du sursis, il est aussi soumis à l’interdiction de toute activité en lien avec les mineurs pendant cinq ans.

Il est par ailleurs suspendu par l’Education Nationale.

Après un premier signalement classé sans suite en 2011, une enquête avait été relancée en 2022 après la plainte de la jeune femme, aujourd’hui âgée de 29 ans.

Il était « trop amoureux », « comme ensorcelé », selon ses explications.

Un professeur d’histoire-géographie d’un collège de Nort-sur-Erdre (Loire-Atlantique) a été condamné ce jeudi 12 septembre pour « atteinte sexuelle sur un mineur (…) par une personne abusant de l’autorité de sa fonction », après avoir eu des relations sexuelles avec une élève de 3e.

Olivier W. — qui est actuellement suspendu de fonctions par l’Éducation nationale — avait déjà fait l’objet d’une première enquête en 2011 quand la « rumeur » de sa relation était revenue aux oreilles du principal de l’établissement.

Mais son « signalement » avait été à l’époque « classé sans suites » par le parquet de Nantes.

Onze plus tard, celle qui est devenue une jeune femme s’était décidée à porter plainte, en 2022 : désormais âgée de 29 ans, elle a « pris conscience des abus sexuels » qu’elle a subis.

Cet enseignant « trop proche de ses élèves » avait pour « habitude d’échanger sur les réseaux sociaux » avec eux.

« Bisous partout » ou « Bisous tout doux » lui avait-il par exemple écrit, alors qu’elle continuait de le vouvoyer.

« Pour moi, cela signifiait que la société avait validé cette relation »

La relation avait très vite pris une tournure sexuelle, une fois qu’elle était partie du collège : alors âgé de 38 ans, cet homme marié et père de deux enfants « venait régulièrement la chercher » en voiture à la sortie du lycée.

Olivier W. « trouvait ensuite un endroit discret » pour qu’elle lui fasse « des fellations » dans sa voiture.

« Il lui adressait même ses félicitations pour ses progrès dans son apprentissage », a relevé la présidente du tribunal correctionnel de Nantes.

Mais l’adolescente avait plongé par la suite dans « la dépression » et avait été « déscolarisée ».

Après avoir un temps « emménagé » chez celui qui était aussi son ancien professeur principal — qui avait quitté sa femme entre-temps — elle s’en séparera en 2017.

Elle en a gardé un « stress post-traumatique » et un « sentiment de honte et de culpabilité », selon un psychiatre.

« J’ai une énorme responsabilité au niveau moral, car cette relation n’aurait jamais dû exister, mais je récuse toute faute pénale », s’est défendu ce jeudi l’enseignant.

Le classement sans suites de la première procédure en 2011 ne l’avait en fait pas dissuadé.

« Pour moi, cela signifiait que la société avait validé cette relation, que sa sincérité avait été reconnue », a expliqué cet homme jusqu’alors inconnu de la justice.

 

« Aujourd’hui je suis dans une relation stable, je sais ce que c’est l’amour et je peux vous dire que ce n’est absolument pas ce que je vivais à l’époque, a répliqué sa victime. J’arrivais salie en cours, après lui avoir fait à 7 heures du matin une fellation… Je n’ai pas su lui dire non, et cela fait partie de mon sentiment de culpabilité. »

Interdit de toute activité en lien avec les mineurs pendant cinq ans

L’avocat du professeur, pour sa défense, avait certifié que son client n’avait pas de penchant pédophile.

« Il a eu une autre relation extraconjugale et c’était avec une enseignante de son âge », a-t-il fait observer.

Le tribunal s’est finalement rangé à l’avis du procureur de la République : Olivier W. a été condamné à deux ans de prison avec sursis simple et à une interdiction de toute activité en lien avec les mineurs pendant cinq ans.

Son nom sera inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS).

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