Flers | Déjà condamné pour violences il agresse sexuellement un garçon de 12 ans

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Pédocriminel En liberté

Son casier judiciaire démontre un certain nombre de faits de violences
Un homme de 21 ans a été condamné à 10 mois de prison avec sursis : il avait pratiqué des jeux sexuels avec un garçon de 12 ans, petit frère de sa petite amie de l’époque.

Un homme de 21 ans de la région de Flers (Orne) a été condamné pour pratiqué des jeux sexuels avec un garçon de 12 ans.

Dix mois de prison avec sursis pour la corruption d’un mineur qui n’avait que 12 ans à l’époque des faits. C’est la peine à laquelle le tribunal correctionnel d’Argentan a condamné un homme de 21 ans, également à l’époque des faits, ce mardi 19 décembre 2023.

Il a reconnu lui avoir montré son sexe, lui avoir envoyé des photos et des vidéos de ses parties intimes, lui avoir fait des propositions sexuelles et enfin, avoir tenu avec lui des conversations à connotations sexuelles.

ll lui demande de se déshabiller, mais l’adolescent refuse

Le 8 décembre 2021, un adolescent de 12 ans se présente à la gendarmerie pour dénoncer ce qu’il appellera des agressions sexuelles commises par l’ex-petit ami de sa sœur, un homme de 21 ans qui habite près de Flers (Orne).

Une semaine après avoir fait sa connaissance, l’homme lui enverra les premiers messages à connotation sexuelle et lui aurait demandé de lui montrer une photo de son sexe ; mais, devant son refus, c’est lui qui enverra une photo de son sexe en érection.

Lors d’un anniversaire, vers 1 heure du matin, cet homme va user d’un stratagème pour conduire l’adolescent sur un parking, à l’abri des regards entre deux voitures. Il va lui demander de se déshabiller, mais devant le refus de l’adolescent, il va lui enlever ses vêtements de force.

Il va alors lui attraper la main et la poser sur ses parties génitales. Il va lui aussi lui toucher le sexe en ajoutant :

« La prochaine fois, ce sera dans la bouche »

Deux mois plus tard, il va, cette fois, lui demander s’il est partant pour une fellation, ce que l’adolescent acceptera. Mais il ne se rendra pas au rendez-vous. Il continuera à jouer le jeu pour obtenir un maximum de preuves.

Il expliquera que cet homme lui a déjà envoyé, via Snapchat, de nombreuses photos et des vidéos de lui nu, se masturbant sur son lit. Des captures d’écran seront remises aux enquêteurs.

Il reconnaît avoir montré son sexe

Légèrement voûté, mains dans le dos, c’est un jeune homme de 23 ans qui écoute solennellement les paroles de la présidente du tribunal.

Du bout des lèvres, il va reconnaître avoir montré son sexe, mais parce qu’il était en train d’uriner.

Il affirme qu’il avait pu avoir des conversations à connotation sexuelle avec ce jeune parce qu’il lui posait plein de questions sur le rapport avec les filles.

Il voulait savoir comment cela se passait, alors je lui répondais, affirme le prévenu

Quant aux photos et vidéos, il n’en aurait pas envoyé tant que ça. Pour sa défense, il a d’abord déclaré aux enquêteurs que l’adolescent et un copain se moquaient de lui parce qu’il est bisexuel et dans un deuxième temps, il dira qu’il s’agit d’une vengeance de la mère parce qu’il a refusé ses avances.

La maman exprime son inquiétude à la barre du tribunal, pour son fils, mais aussi pour sa fille que le prévenu vient toujours voir, malgré les mesures d’éloignement. A chaque fois, cela se termine dans la violence.

Quant à son fils, il n’a pas été bien pendant plusieurs mois. Il a toujours peur de croiser le prévenu et, s’il n’a pas vu un psychologue, c’est parce qu’il avait honte d’en parler.

Déjà condamné par le même tribunal

Le mardi 10 octobre 2023, ce même homme était condamné par le tribunal correctionnel d’Argentan, à une peine de six mois de prison pour des violences et menaces de mort sur la sœur du plaignant.

Durant leurs trois années de vie commune, ils vont partager un appartement à Saint-Georges-des-Groseillers (Orne), mais aussi des scènes de violence.

« Une relation qui a été un véritable fiasco », avait souligné l’avocate du prévenu.

L’avocate de l’enfant s’attardera sur le traumatisme subi par l’enfant qui depuis, a dû changer trois fois d’école, a longuement souffert de troubles du sommeil avec une crainte permanente de croiser cet homme.

Elle sollicite, à titre de réparation, une indemnité de 2 000 € et 800 € pour les frais d’avocat outre une interdiction d’entrer en contact avec sa victime. « Je doute que sa remise en question soit réelle ».

Sursis, obligation de soins, de travail…

Le procureur de la République, rappelle que le casier judiciaire du prévenu démontre déjà un certain nombre de faits de violences.

La différence d’âge aurait dû le faire réagir et se dire que tout cela n’était pas normal. Les faits sont caractérisés et reconnus.

En répression, il requiert une peine de dix mois de prison assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans avec l’obligation de soins, de travail, outre son inscription au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes), l’interdiction d’entrer en contact avec la partie civile qu’il devra indemniser, une peine qui devra lui être utile et lui permettra d’évoluer.

L’avocate du prévenu souligne que si la différence d’âge n’avait pas été aussi importante, elle aurait plaidé la relaxe. Son client n’a eu que pour tort de répondre aux nombreuses questions bien dirigées du plaignant.

Le tribunal suivra finalement les réquisitions du procureur de la République et constatera son inscription au FIJAIS.

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