Saint-Sulpice | 3 ans de prison pour avoir eu des relations tarifées avec une adolescente

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Plus de 800 fichiers, dont “des photos effroyables de nourrissons” subissant des actes sexuels
Le quinquagénaire vient d’être jugé à Albi pour avoir eu des relations sexuelles tarifées avec une adolescente en perdition âgée de 15 ans mais aussi pour avoir téléchargé des centaines d’images pédopornographiques mettant en scène de très jeunes enfants.

Il devait être jugé le 17 octobre dernier mais avait tenté de se suicider en prison la veille de l’audience.

Ce quinquagénaire de Saint-Sulpice a donc été jugé mardi après-midi par le tribunal correctionnel d’Albi.

Escorté par les agents de l’administration pénitentiaire, il a pris place en silence dans le box des prévenus.

Il était accusé d’avoir eu recours à la prostitution d’une mineure âgée de seulement 15 ans.

Une adolescente à la dérive, fragile et placée en foyer, qu’il avait rencontré sur un site de tchat en ligne connu pour attirer escort girls et prédateurs en tout genre.

La jeune fille, qui avait besoin d’argent pour sa consommation de stupéfiants, s’y était inscrite en déclarant avoir 18 ans.

Lorsqu’elle a commencé à discuter en ligne avec le quinquagénaire, elle lui a dit n’en avoir que 16 puis il a appris qu’elle n’avait en fait que 15 ans.

Ce qui ne l’a pas empêché de poursuivre les échanges puis d’avoir des relations sexuelles tarifées avec elle.

L’adolescente s’est “confiée à lui”, a expliqué à l’audience Me Meyer, qui assistait ses représentants légaux.

Elle lui a parlé de ses problèmes avec ses parents, avec les stupéfiants, les violences qu’elle subit au foyer.

“Elle s’est mise dans une situation de danger. Monsieur avait la responsabilité de dire non dès le départ”.

“Des photos effroyables de nourrissons”

Lorsque la mère de l’adolescente a su ce qu’il se passait, elle a alerté la gendarmerie.

Le quinquagénaire a été interpellé et les militaires ont retrouvé au domicile de ses parents à Saint-sulpice, où il vit, plusieurs centaines d’images pédopornographiques stockées sur son ordinateur et sur son téléphone portable.

Plus de 800 fichiers, dont “des photos effroyables de nourrissons” subissant des actes sexuels.

L’expertise psychiatrique du quinquagénaire confirme une “paraphilie pédophile” et note l’absence d’autres troubles.

À la barre du tribunal, le prévenu s’est dit “conscient de la gravité” de ses actes mais assure que “passer à l’acte avec un enfant, ça ne m’a jamais traversé l’esprit”.

La procureure d’Albi, Stéphanie Bazart, a estimé qu’il avait “la volonté de consulter et détenir ce genre d’images”:

“Les faits sont entièrement reconnus dans leur matérialité, un peu moins dans leur gravité”.

Condamné une seule fois, en 2017 pour des violences conjugales, l’homme vit seul aujourd’hui.

L’avocate qui l’assistait à l’audience, Me Coutouly, assure qu’il a “honte” de ce qu’il a fait et qu’il se sent “soulagé d’être pris en charge”.

Elle a aussi rappelé aux magistrats que la pédophilie “est une maladie et non un choix”, s’interrogeant sur l’utilité de la détention dans ce genre de cas et plaidant pour un aménagement de peine à domicile avec un suivi renforcé.

“Il faut envoyer à la société un message de raison”

L’homme a pris la parole en dernier avant que les magistrats ne quittent la salle d’audience pour délibérer:

“Je regrette vraiment mais je ne peux pas revenir en arrière…”.

Le tribunal l’a condamné à une peine de 3 ans de prison ferme avec maintien en détention, un suivi sociojudiciaire pendant 5 ans avec injonction de soins et l’interdiction de toute activité en lien avec des mineurs pendant 10 ans.

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