Tarbes | Une jeune femme de 18 ans condamnée pour avoir prostitué une “copine”
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 20/07/2023
- 20:37
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Actualisation du 20/07/2023:
Glauque, et d’une tristesse infinie.
Le dossier de proxénétisme aggravé et violences aggravées jugé ce mardi 18 juillet par la chambre correctionnelle du tribunal de Tarbes n’a laissé personne indifférent.
Paloma M., tout juste 18 ans, aux traits encore enfantins, a fait son entrée en larmes dans le box des prévenus après avoir passé deux semaines en détention provisoire.
Interpellée début juillet par la gendarmerie à la suite d’un signalement, elle a rapidement reconnu avoir organisé la prostitution de l’une de ses amies encore mineure face aux magistrats lors d’une première audience le 3 juillet, au cours de laquelle elle a sollicité un délai pour préparer sa défense.
Cette fois, c’est face à une salle comble et à la victime âgée de 17 ans qu’elle a dû expliquer les mécanismes qui se sont joués entre elle et sa copine pour qu’elle en arrive à la “vendre” à des hommes dans des caves d’immeubles à Tarbes et Lannemezan, et à la menacer avec un couteau le jour où elle a refusé de se rendre à un rendez-vous avec un client.
Propulsées bien trop tôt dans l’univers des grands en souffrance, toutes deux ont connu des enfances chaotiques, rythmées de placements en famille d’accueil et de périodes de fugue.
Paloma M. et sa victime se sont rencontrées au début de l’année 2023 dans un foyer, où une relation déséquilibrée s’est alors nouée entre elles.
Destructeur ascendant
” Les personnes interrogées dans votre entourage indiquent que vous aviez l’ascendant sur votre amie qu’ils décrivent comme une jeune fille influençable”, a déclaré la juge.
” L’enquête de gendarmerie a démontré que vous aviez des dettes, notamment pour du cannabis, et que vous-même avez eu recours à la prostitution.”
” Oui je me suis prostituée pendant un an en prenant des rendez-vous sur un site internet.
J’ai arrêté depuis.”
Et de décrire comment elle en est venue à proposer à sa copine de faire de même.
” C’est venu dans une conversation avec d’autres amies.
Je leur ai proposé d’essayer parce qu’elles avaient besoin d’argent, elles étaient d’accord je ne les ai pas forcées à le faire.”
Une version contestée par la victime dont l’avocate a porté la voix à l’audience.
” Paloma a créé un profil sur ce site au nom de ma cliente sans qu’elle soit au courant, utilisé une photo d’elle à son insu, fixé les rendez-vous avec les clients et les tarifs.
Trente euros pour une fellation, soixante pour un rapport sexuel, quatre-vingt pour l’ensemble.
Puis un jour, Paloma a conduit ma cliente à Tarbes, lui a fourni une robe courte, l’a descendue dans la cave de l’immeuble de son père et un client est arrivé.”
Pendant sept jours, Paloma M., a organisé l’agenda de sa copine et empoché la moitié de l’argent des multiples passes effectuées dans la journée afin de financer sa consommation de cannabis.
Jusqu’à ce que la jeune fille ne veuille plus mettre son corps à sa disposition et qu’elle se confie à quelqu’un.
Le proxénétisme de cité
” Heureusement, les faits que vous avez à juger aujourd’hui sont encore rares dans notre département mais en pleine expansion.
Ce phénomène porte désormais un nom: le proxénétisme de cité, qui touche et ravage les jeunes placés en foyer.
Eux qui ont souvent subi des faits graves deviennent à leur tour des agresseurs”,
a alerté la procureure de la République avant de requérir trois années d’emprisonnement, dont deux ans assortis d’un sursis probatoire de deux ans ainsi que diverses obligations et interdictions à l’encontre de Paloma M..
” Je pense que toutes les deux ne se sont pas rendu compte de ce qu’elles faisaient à ce moment-là”,
a défendu Maître Rudy Mbemba qui n’a pas manqué de rappeler les carences affectives et le manque de repères éducatifs dont souffre sa cliente Paloma M.
Reconnue coupable de l’ensemble des faits, la jeune femme a été condamnée à 2 ans de prison avec sursis par le tribunal, une obligation de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime ainsi que de porter une arme pendant 5 ans.
La jeune femme est ressortie libre du tribunal de Tarbes.
Article du 10 /01/2023:
La Tarbaise obligeait une mineure à se prostituer.
Une jeune fille de 18 ans vient d’être mise en examen pour proxénétisme aggravé ce lundi.
Elle est soupçonnée d’avoir contraint une adolescente de 17 ans à vendre ses charmes sur un site spécialisé.
Deux autres personnes ont été placées en garde à vue dans cette affaire.
Les faits remontent à jeudi.
Selon nos informations, suite à une fugue la mère de la petite fugueuse a prévenu les policiers tarbais, leur indiquant soupçonner sa fille de se livrer à la prostitution.
Les enquêteurs auraient effectivement découvert une annonce correspondant à la mineure, sur un site internet proposant les services d’escort girls, sexemodel.com.
Un policier se serait alors fait passer pour un client.
Dans une chambre d’hôtel louée probablement pour effectuer “des passes”, ils auraient trouvé un jeune travesti – mineur lui aussi – s’occupant de la mise à jour de l’annonce.
L’adolescente sous emprise aurait expliqué travailler pour le compte d’une autre fille, majeure celle-ci.
Cette dernière était interpellée 2 heures plus tard.
On apprend:
“Un client était aussi placé en garde à vue”
Le jeune travesti a été libéré, mais la mère maquerelle âgée de 18 ans a été placée en détention provisoire.
Les enquêteurs du commissariat de Tarbes, assistés de la police judiciaire de Toulouse (DTPJ) sont chargés de l’enquête.
Le parquet de Tarbes a demandé l’ouverture d’une information judiciaire.
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