Clermont-Ferrand | Prison à domicile pour le papa coupable de viols incestueux
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 04/03/2022
- 18:49
Le père incestueux condamné à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand
« Est-ce que je l’ai réellement fait ? Je ne sais pas. Si je l’ai fait, c’est grave ».
Le père ne reconnaît pas les faits. Il ne les nie pas non plus.
Il a expliqué lundi 28 février à la barre du tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, avoir “des trous noirs” dus à sa consommation excessive d’alcool. Il a été condamné.
Au détour d’un repas, en septembre 2019, la fillette de ce couple séparé, âgée de 6 ans, révèle à sa mère que son père lui « lèche », lui « fait des bisous » et lui « met les doigts sur la foufounette ».
L’enfant va livrer le même témoignage à sa grand-mère, puis aux gendarmes, ainsi qu’à sa psychologue et à l’expert psychologue désigné dans le cadre de l’enquête.
Elle décrit les gestes de son père et des scènes qui se seraient répétées plusieurs fois, en 2018 et 2019, le soir, sur le canapé du salon, chez lui – il était séparé de sa femme – aux Martres-de-Veyre.
Poursuivi pour agression sexuelle incestueuse, le père, artisan au chômage âgé de 40 ans, adopte une attitude ambiguë. Il ne reconnaît pas les faits, ni ne les nie :
« Soit vous êtes dans le déni, glisse la présidente, soit vous ne voulez pas les assumer. Donc…?? »
A la barre, le quadragénaire, costume gris et chemise bordeaux, confie « ne pas savoir ».
« Est-ce que je l’ai réellement fait?? Je ne sais pas. Si je l’ai fait, c’est grave. C’est possible que cela soit arrivé… Je pense que ma fille dit la vérité. »
Il poursuit en expliquant qu’il consommait beaucoup d’alcool. Ce qui expliquerait ces « trous noirs ».
Une possibilité, a indiqué le psychologue qu’il a rencontré, soulignant que cette absence de mémoire pourrait être un « mode défensif ».
La présidente décrypte :
« Vous savez ce que vous avez fait mais pour vous, c’est impossible à dire. »
Devant la « gravité des faits », la procureure a requis deux ans de prison avec sursis.
Une « peine juste » a souligné Me Geoffrey Juarez, avocat du prévenu, puisant dans le roman de Stevenson, Docteur Jekill et Mr. Hyde, la duplicité de son client :
« Il a conscience de la vilenie de son acte mais le refoule au plus profond. »
Le père a été condamné, lundi 28 février, à trois ans de prison dont un an ferme (la peine sera aménagée sous forme de bracelet électronique) et deux ans de sursis probatoire. Il devra suivre des soins psychologiques et psychiatriques.
Suivie par un psychologue, la fillette, aujourd’hui âgée de 9 ans :
« N’a pas encore mentalisé ce qu’est un acte sexuel mais elle a conscience que ces faits n’auraient pas dû être commis », a précisé Me Hautefeuille, avocate de la mère de l’enfant.
Une mère qui culpabilise :
« Elle s’en veut de ne pas avoir su protéger sa fille », continue Me Hautefeuille.
« Et de ne pas avoir vu les signes avant-coureurs. »
L’institutrice de l’écolière avait signalé un changement de son comportement. Il avait été mis sur le compte de la séparation des parents.
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