Courbevoie | Quatre proxénètes jugés actuellement pour proxénétisme aggravé de mineures
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Pédocriminel En liberté
- 18/02/2022
- 17:02
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Voilà comment trois adolescentes se sont prostituées dans des appartements de Gennevilliers, Courbevoie et Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) au cours de l’été 2020.
Pour les avoir hébergées, avoir publié des annonces vantant leurs charmes, avoir encaissé l’argent des passes et les avoir « protégées », quatre jeunes prévenus sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Nanterre ce jeudi, pour répondre, jusqu’à vendredi, de « proxénétisme aggravé ».
L’affaire a été révélée par le propriétaire d’un appartement de la rue Eugène-Barbier, à Courbevoie. Cet homme venait de louer le logement via la plate-forme Airbnb à un jeune couple, croyait-il, pour une semaine en août.
Comme il vit juste à côté de l’appartement en question, les allées et venues de visiteurs masculins, dès la première nuit de location, lui ont mis la puce à l’oreille. Il a alerté les forces de l’ordre qui n’ont pas mis longtemps à confirmer les soupçons grâce aux images de vidéosurveillance, puis à intervenir.
Dans l’appartement, deux adolescentes à peine vêtues, qui avaient assuré huit prestations tarifées à elles deux. Pour 100 euros la demi-heure, 180 euros l’heure complète.
Deux des prévenus étaient également sur place, celui auquel le propriétaire a remis les clés, et un copain, plus particulièrement chargé de « la sécurité » des jeunes filles.
Dans son téléphone, la police a repéré ses échanges avec celui qui apparaît comme étant à la tête de ce petit réseau, et que l’on voit sur les images de vidéosurveillance accompagner l’une des jeunes filles, qui était en fugue.
La géolocalisation a révélé que tout ce petit monde se trouvait aussi, dix jours plus tôt, à Gennevilliers, dans un appartement de la rue Chandon également loué via Airbnb. Là, c’est un autre des prévenus qui assurait la sécurité et une troisième jeune fille s’y est prostituée. Comme elle a également œuvré dans un appartement de Livry-Gargan. Elle aussi était fugueuse.
Au cours de l’instruction, le principal prévenu a fini par admettre qu’au moins une des jeunes filles s’est prostituée pour son compte.
C’est lui qui rédigeait les annonces, publiant des photos dénudées des adolescentes présentées sous des pseudonymes vulgaires. Lui qui encaissait la moitié du montant des passes, fournissait préservatifs et téléphones portables. Il a assuré travailler lui-même pour le compte d’une équipe… non identifiée au cours des investigations.
Outre le proxénétisme, il devra aussi répondre de menaces adressées à l’une des adolescentes via Snapchat, depuis sa cellule, lui reprochant d’avoir parlé à la police.
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