Bourges | Un homme de 24 ans a demandé une fellation à une enfant de 13 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 06/02/2022
- 16:17
C’était la première fois que l’homme, aujourd’hui âgé de 27 ans, se présentait à la barre du tribunal correctionnel pour répondre des faits d’agression sexuelle qui lui sont reprochés. Devant la cour d’appel de Bourges, jeudi 3 février 2022, il a reconnu les faits :
« Je ne pensais pas que ça pourrait aller jusqu’à l’incarcération. »
Il est poursuivi pour avoir réclamé et obtenu une fellation d’une adolescente de 13 ans, le 15 août 2018, dans un village du Graçayais.
À la barre, l’homme s’empêtre dans ses explications :
« Des rumeurs circulaient déjà sur nous. Je pensais qu’en lui donnant ce qu’elle voulait, ça s’arrangerait. C’est un engrenage. On n’aurait jamais dû se parler. »
Pour Me Ludivine Lamoure, avocate de la partie civile,
« on a la quintessence de la classe masculine à la barre. C’est compliqué pour lui de reconnaître qu’il a envie et peu importe qui il a en face ».
« Il y a une immaturité patente dans ce dossier, des deux côtés. »
Cet événement d’août 2018 intervient après de longs échanges entre l’homme et l’adolescente, sur les réseaux sociaux. Échanges durant lesquels ils s’envoient mutuellement des photos d’eux dénudés. Interrogé par la présidente de la cour d’appel sur l’âge de la victime, mineure, le prévenu se dédouane :
« Je ne savais pas exactement. Je pensais qu’elle avait 17 ou 15 ans. Je savais qu’elle était mineure. Mais je n’ai pas réfléchi. »
Son avocat, Me Yves Chevasson, accable la jeune fille, présente à l’audience, sur la base de l’examen psychiatrique de la victime :
« Elle apparaissait comme quelqu’un qui se comporte comme une grande. Pour lui, elle était dans la séduction. »
Pour l’avocat général, Marie Viret, en revanche,
« peu importe qui demande, l’acte a eu lieu ».
Elle commente :
« Il y a une immaturité patente dans ce dossier, des deux côtés. »
Elle requiert la confirmation de la peine de deux ans d’emprisonnement, dont un ferme, assortie d’une interdiction de contact avec la victime et de paraître dans la commune où elle réside. La cour d’appel devrait rendre sa décision le 10 mars 2022.
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