14 mois de prison pour le moine qui aimait les petites filles

Le religieux indique avoir éprouvé du mal à respecter son vœu de chasteté. Mis en contact avec les enfants, son cheminement vers la pédophilie a commencé. Certaines de ses victimes sont tombées dans l’oubli judiciaire.

Aux interruptions d’audience, le prévenu joint les mains et prie. Christophe BOUYER
Aux interruptions d’audience, le prévenu joint les mains et prie. Christophe BOUYER

Condamné fin mai à huit ans de prison par la cour d’assises de Saône-et-Loire pour agressions sexuelles et viols sur mineurs, le moine de la congrégation Saint-Jean, située au prieuré de Rimont, près de Fley (en Saône-et-Loire), vient de connaître une nouvelle étape dans son pèlerinage judiciaire.

Actuellement incarcéré au centre de détention de Joux-la-Ville (dans l’Yonne), Jean-Dominique Lefèbre a fait un passage, ce mardi, au tribunal correctionnel du Puy-en-Velay pour y répondre d’attouchements imposés à une fillette de 6 ans durant l’été 1991. La plainte ayant été déposée après le bouclage du dossier d’instruction constitué pour le procès de Chalon-sur-Saône, l’affaire a fait l’objet d’un traitement à part.

« J’ai cédé à des pulsions mauvaises »

« Je reconnais. Mais mes souvenirs sont vagues. J’ai cédé à des pulsions mauvaises », avoue le religieux de 66 ans plutôt avare en paroles.

Membre de la communauté des frères Saint-Jean de La Chaise-Dieu à l’époque, il avait notamment la charge d’assurer la catéchèse.

A l’été 1991, une dame lui confie sa petite-fille, le temps d’un entretien avec les prieurs. Cette grand-mère pleure la perte d’un de ses enfants et vient chercher un peu de réconfort. C’est dans une petite pièce, derrière une porte fermée, que le religieux impose des caresses à la fillette. Elle a droit à un chapelet en échange de son silence.

« Être enfin reconnue comme victime est une chance. Cela a été un soulagement de se sentir écoutée », déclare en larmes celle qui est devenue une trentenaire qui traîne un profond mal-être.

« Alcool, dépression, de nombreuses mises en danger… Le chemin de la reconstruction va être très long », prévient son défenseur, Anne-Sophie Bardin.

Source: http://www.leprogres.fr/

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