Plaisir | Accusé d’attouchements sur deux enfants un instituteur termine en prison

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Il est arrivé libre au tribunal, Il est reparti menotté
Palais de justice de Versailles : LP/Olivier Boitet
Un instituteur de Plaisir (Yvelines) a été condamné par le tribunal de Versailles après des accusations d’attouchements sexuels sur des enfants de CE1 et CE2.

Il est arrivé libre au tribunal de Versailles. Il est reparti menotté, encadré par deux policiers.

Tard dans la soirée du jeudi 5 décembre 2024 un instituteur de l’école Jules-Vallès de Plaisir (Yvelines) a été condamné à 36 mois de prison pour deux agressions sexuelles commises sur des élèves âgées de 7 et 8 ans.

La moitié de la peine a été frappée d’une incarcération immédiate à la barre ; l’autre d’un sursis probatoire.

Les juges ont également prononcé une interdiction définitive d’exercer une activité professionnelle avec des mineurs.

Les faits reprochés remontent à la période du 4 septembre 2023 au 25 mars 2024.

On parle de caresses sur la poitrine de l’une et d’attouchements sur le bas du ventre de la seconde.

À l’époque de la révélation des faits, 78actu avait recueilli différents témoignages évoquant des comportements inadaptés : des câlins, des caresses, des fausses fessées, des jeunes filles prises sur les genoux, des mains très baladeuses.

Peut-être « trop proche »

Un peu engoncé dans son costume, une seule bande bleu tranchant sa chemise noire sur la boutonnière, l’instituteur a plaidé son innocence face à ses juges.

Il a farouchement nié toute perversion sexuelle à l’égard des enfants, tout en admettant avoir « été trop proche » d’eux au regard de sa fonction.

Une attitude pour laquelle il avait été rappelé à l’ordre d’un autre établissement, l’année d’avant.

La partie civile comme l’accusation se sont unies pour déplorer une forme de froideur, de distance de la part du prévenu ; tout comme l’absence de « repentance ».

Le tout en s’appuyant sur le témoignage de la mère d’une des victimes. Victime pour laquelle dire la vérité semble être de première importance.

« Prendre un enfant sur ses genoux n’est pas une infraction »

La décision a fait bondir l’avocat de l’instituteur, Marc Mandicas.

« Il existe déjà une incohérence entre la procédure et la décision finale. On le fait comparaître libre, sous un contrôle judiciaire qu’il a respecté à la lettre. Pour le faire terminer en prison. »

Et de poursuivre.

« L’Administration a envoyé aux parents un message pour témoigner d’éventuels autres faits. Cela a créé de la confusion et de l’émoi. Il n’est ressorti que deux accusations pour lequel il peut y avoir un doute, au sens pénal des choses.

Les victimes mentent-elles ? Non, mais la perception des évènements n’est pas la même selon son âge. Oui, il a certainement eu tort de prendre un enfant qui pleurait sur ses genoux. Mais ce n’est pas une infraction. »

Marc Mandicas a indiqué son intention de faire appel, blâmant le placement en détention.

« Il n’y a pas de trouble à l’ordre public. Rien ne justifiait cela. Il n’a tué, ni n’a violé personne. »

 

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