Waziers| Il parle de chatouilles, sa nièce l’accuse d’agression sexuelle. Il ressort libre

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Pédocriminel En liberté

Le pédocriminel confirme : « On s’est amusé »
Un Waziérois de 54 ans a été condamné pour agression sexuelle sur deux adolescentes de son entourage, en 2002 et 2017, à Waziers et Sin-le-Noble.

L’affaire éclate au détour d’une déclaration d’Eugénie (1), 12 ans, à un pédopsychiatre, en mai 2017 : selon elle, en janvier de la même année, L. B., son oncle, a abusé d’elle alors qu’elle se trouvait dans son véhicule. Les deux étaient dans ce break rouge, sur le parking du cirque éducatif de Sin-le-Noble, et attendaient la fin de la séance à laquelle assistaient d’autres membres de la famille.

Selon Eugénie, L. B. a voulu lui montrer comment on conduisait et ça a dérapé.

L’adolescente a dit que son oncle lui avait touché la poitrine et les fesses au-dessus des vêtements. Après avoir nié en bloc, L. B. a parlé de « chatouilles » :

« On s’est amusé, confirme-t-il à la barre. Fallait que je la fais (sic) rire. »

Comment expliquer alors qu’Eugénie ait menacé d’en parler à sa mère et que L. B. ait éprouvé le besoin de sortir de la voiture pour fumer une cigarette ?

Dans la foulée des révélations d’Eugénie, sa tante a aussi accusé L. B., qu’elle appelait tout le temps « le pervers » sans que l’on comprenne pourquoi, de lui avoir « fait des choses pareilles » en 2002. Comme Eugénie, sa tante n’était qu’une adolescente à l’époque et les faits s’étaient aussi produits dans le même break rouge…

« Aucune des deux n’en rajoute, plaide Me Sarah Bensaber, leur avocate. Ni plus ni moins. »

L. B. rétorque  :

« Elles mentent ».

Me Charles-François Maënhaut, l’avocat du prévenu, insiste :

« Concernant Eugénie, l’intention n’est pas caractérisée. Ce sont des chatouilles, pas une agression sexuelle. Sinon pourquoi Eugénie n’est pas sortie de la voiture en criant ? »

Et concernant l’autre victime :

« L. B. dit qu’il habitait en Alsace à l’époque des faits qu’on lui reproche. On n’a pas vérifié si les déclarations de Madame étaient possibles », poursuit l’avocat, en plaidant la relaxe.

Le tribunal n’emprunte pas cette voie. L. B. est condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire, sous bracelet électronique. Il lui est désormais interdit de contacter les deux victimes qui obtiennent chacune 1 000 € de dommages et intérêts.

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