Vire | Procès en appel de deux frères devant les assises pour le viol d’une fillette de 11 ans

Le procès de deux frères de 48 et 37 ans, de Vire (Calvados), s’est ouvert lundi 26 mars 2018 devant la cour d’assises de la Manche, à Coutances. Le premier est accusé de viol et d’agression sexuelle sur une fillette de 11 ans, le second de complicité.

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Lundi 26 mars 2018, le procès en appel de deux frères de 48 et 37 ans, de Vire (Calvados), accusés de viol et agression sexuelle sur une fillette de 11 ans, pour le premier et de complicité pour le second, s’est ouvert aux assises de la Manche, à Coutances.

En huis clos partiel, le président expose que le 19 octobre 2004, la victime, élève de 6e à Vire (Calvados), quitte le collège à 17h, pour rentrer chez ses parents, non loin de là.

Vers 18h15, inquiète, sa mère appelle la gendarmerie.

Les militaires trouvent l’enfant vers minuit, proche du domicile.

Après avoir évoqué une fugue, la fillette avoue un enlèvement par deux “Tunisiens roux”.

Elle dit avoir été abusée sexuellement par le passager, qui l’a ensuite menacée de mort ainsi que sa famille, si elle révélait les faits.

Un examen médical révèle des lésions aux cuisses, sur le bord de l’hymen et une fissure anale, alors qu’un rapport psychologique qui note une crédibilité limitée devant une absence de symptômes post-traumatiques.

De l’ADN est néanmoins prélevé sur ses vêtements, qui n’a aucune correspondance dans le fichier de même nom.

L’affaire est classée sans suite le 22 juillet 2007.

Le 7 octobre 2014, l’enquête est relancée, l’ADN ayant “matché” suite à un vol à main armée.

Le gardé à vue avoue le viol du 19 octobre 2004 sur la fillette, en désignant avec réticence la complicité de son jeune frère.

Aux assises de Caen (Calvados), le mardi 21 mars 2017, l’accusé de 48 ans écope de 15 ans de réclusion criminelle pour “viol de mineure” et son frère de 37 ans, de six ans de détention pour complicité.

En début d’audience, les deux accusés réitèrent leurs aveux.

La victime, elle, déclare :

“J’ai eu peur de pas être retrouvée où de l’être, morte.”

Elle évoque un alcoolisme et des scarifications, de suites après l’agression, avant de trouver son équilibre à 18 ans, en couple avec un jeune homme, dont elle a eu un enfant.

Celui-ci évoque un nouveau déséquilibre à la relance de l’affaire en 2014, et une séparation comme conséquence.

L’accusé du viol raconte une fellation imposée à la victime dans les bois de Saint-Sever (Calvados), avant des masturbations et tentatives de pénétrations anales forcées pendant les quatre à cinq heures qui constituent la durée de l’enlèvement.

Il déclare un ascendant psychologique fort sur son jeune frère pour le convaincre de suivre ses directives, celui-ci refusant néanmoins de participer.

Il déclare que, depuis son incarcération, “il a honte, regrette et se dégoûte”.

Le jeune frère, lui, peu loquace, avoue de la “lâcheté”, devant son frère et évoque “s’être réfugié dans sa bulle”, devant le projet affiché de son frère de rapports sexuels avec une femme enlevée au hasard.

La journée se termine par l’audition des parents des deux accusés.

Source : La Manche Libre

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