Vimoutiers | Un jeune de 20 ans agresse sexuellement un petit garçon de cinq ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 03/06/2021
- 22:38
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Le 5 janvier 2020, la maman d’un petit garçon de cinq ans dénonce auprès de la gendarmerie les faits dont son fils a été victime.
Elle explique qu’elle se trouvait dans la cuisine et qu’elle a entendu son fils crier mais elle savait qu’il était avec le prévenu un jeune homme de 20 ans demeurant Vimoutiers (Orne).
Sans être plus inquiète que cela car son fils crie quand il joue, elle décide quand même d’aller voir ce qu’il se passe et aperçoit le prévenu caresser le sexe de son fils par-dessus son pantalon faisant des mouvements de va-et-vient.
L’enfant lui confiera par la suite que ce jeune homme lui fait aussi des bisous sur la bouche, les fesses et sur le zizi.
L’enfant s’était pourtant déjà plaint à sa maman, mais aucune suite n’avait été accordée.
« Madame, pourquoi avoir laissé votre enfant avec ce jeune alors que votre petit garçon vous avez déjà dénoncé des faits d’agressions sexuelles sur sa personne » interroge la présidente ?
Je ne sais pas quoi vous répondre, je ne pensais pas que cela pouvait arriver à mon fils.
« J’ai juste passé ma main »
Le prévenu explique qu’il s’agit de bons amis et qu’il intervenait de temps en temps pour garder les enfants mais préférait venir discuter avec des adultes.
Il nie avoir fait des va-et-vient sur le pantalon du petit garçon, il aurait juste posé sa main sur son sexe.
« J’ai juste passé ma main sur son sexe ».
« Pourquoi la maman aurait inventé alors qu’elle vous a surpris » ?
« Je ne sais pas mais il n’y a pas eu de va-et-vient ».
« Alors vous dites devant la maman qui est ici présente qu’elle a rêvé » ?
« Je ne sais pas ».
Encore aujourd’hui, face au tribunal, il affirme ne pas lui avoir fait des bisous sur la bouche, les fesses et le sexe comme l’a toujours déclaré l’enfant.
Une expertise psychologique met en avant un sentiment de culpabilité chez l’enfant, de l’angoisse et la colère. Elle prescrit un suivi psychologique afin de restaurer un sentiment de sécurité.
L’expertise psychiatrique du prévenu révèle qu’il a déjà été examiné lors d’une affaire similaire pour des attouchements sur sa sœur alors qu’il était mineur.
Lui-même aurait été victime d’attouchements. Il est dans le déni, ne présente aucune empathie à l’égard de sa victime. Il souligne une personnalité immature souffrant de troubles paraphilies avec un risque de récidive qui ne peut être exclu.
« Avez-vous engagé des soins à la suite de ces faits » reprend la présidente ?
« Non ». «
Comment expliquez-vous cette attirance pour ce petit garçon de cinq ans alors que vous êtes un homme » ?
Je ne peux pas parler d’attirance, je ne sais pas pourquoi, c’était une pulsion.
« Avez-vous déjà eu des rapports sexuels » interroge la procureure de la République ?
« Non ».
« Le fait que vous vous en preniez à un petit garçon de cinq ans n’était-ce pas parce que vous saviez qu’il était vulnérable, qu’il ne pouvait pas se défendre, se protéger » ?
« Non, pas du tout ».
Pour la partie civile le prévenu ne reconnaît que les faits qu’il a commis que lorsqu’il a été surpris par la maman alors que la petite victime est restée constante et dénonce aussi des bisous sur sa bouche et ses parties sexuelles.
« Il lui faudra du temps pour se reconstruire, il a beaucoup de difficultés à exprimer ses émotions ».
Elle sollicite une indemnité de 1 000 € pour l’enfant. Elle précise que les parents ne cherchent pas à battre monnaie, ils ne cherchent pas à enfoncer le prévenu mais ils veulent dire ce soir à leur petit garçon que son agresseur a été sanctionné.
Un potentiel risque de récidive
Pour le ministère public, il y a une portion non négligeable de faits qui n’a pas été reconnue par le prévenu. Elle revient sur l’expertise inquiétante du médecin psychiatre qui conclu à un potentiel risque de récidive.
Elle requiert un suivi socio-judiciaire avec injonctions de soins, une peine qui implique un suivi, des soins et un contrôle avec les interdictions d’entrer en relation avec les mineurs et toutes activités en lien avec des mineurs.
La défense revient sur le passé de son client qui a pu avoir une incidence sur les faits qui lui sont reprochés. Le suivi socio-judiciaire semble le plus adapté pour jeune dont le casier judiciaire ne porte aucune mention.
Après en avoir délibéré, le tribunal déclare le prévenu coupable de l’ensemble des faits qui lui sont reprochés et le condamne à un suivi socio-judiciaire pour une durée de trois ans avec une peine d’emprisonnement de deux ans en cas de non-exécution.
Il lui est également interdit d’entrer en contact avec les mineurs ou d’exercer toute activité en lien avec des mineurs. Le tribunal ordonne son inscription au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes).
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