Villiers-sur-Orge | Un animateur accusé de viol sur un enfant de 3 ans dans un centre de loisirs

Les faits se seraient déroulés à Villiers-sur-Orge mercredi dernier. La maman du petit garçon a déposé plainte. L’animateur n’a pas été suspendu, mais est en arrêt maladie

Villiers-sur-Orge, école maternelle Pierre-Brossolette. C’est dans cet établissement que l’animateur exerçait.LP/B.S

Il a décrit la scène avec ses mots d’enfant. Mercredi soir, alors que Léa* sa maman lui a demandé comment s’était déroulée sa journée, Martin*, 3 ans, lui a parlé du « kiki » de l’animateur de l’accueil de loisirs où il va chaque semaine depuis la rentrée.

Les faits se seraient déroulés au moment de la sieste, le jour même, au sein des locaux municipaux de Villiers-sur-Orge (Essonne).

« Quand nous étions à table, il m’a raconté sa journée, explique Léa. Il m’a dit que l’animateur l’avait emmené à la sieste, lui avait mordu la joue, lui avait touché les fesses, le kiki. Il a dit qu’il lui avait mis le kiki dans la bouche. »

Dans la plainte que Léa a déposée dès jeudi matin auprès du commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois pour viol sur mineur de moins de 15 ans, elle raconte : « Je lui ai demandé s’il avait eu mal. Il m’a dit non, mais qu’il avait eu envie de vomir ».

Avant d’aller voir la police jeudi, Léa a accompagné son fils à l’école maternelle Pierre-Brossolette située à côté de l’accueil loisirs, où l’animateur peut être amené à intervenir en remplacement.

« Il était là et mon fils s’est mis à me serrer la main en me disant c’est lui », poursuit Léa.

La maman parle alors à l’animateur. L’échange est tendu. L’homme dépose de son côté une main courante contre la jeune femme.

Dans un courrier distribué aux parents, Thérèse Leroux, la maire (SE) de Villiers-sur-Orge, écrit :

« Ce jeudi 19 septembre, un agent d’animation municipal s’est vu accuser par une maman d’avoir commis des actes sexuels sur son enfant de trois ans ».

Elle continue : « L’animateur a immédiatement été reçu […] dans le cadre de l’ouverture d’une enquête administrative diligentée par la municipalité ».

Un peu plus loin, elle décrit un animateur « anéanti » avant de livrer ses premières conclusions :

« Au vu des éléments recueillis pour l’instant, il semble qu’à aucun moment l’animateur ne soit resté seul avec l’enfant en question […]. Aucun élément ne permet aujourd’hui à la collectivité de suspendre l’agent de ses fonctions ».

Des animateurs de la ville

L’animateur, âgé de 32 ans, n’a donc pas été suspendu. Il s’est en revanche mis en arrêt maladie et n’est donc plus présent à l’accueil de loisirs.

« Il est présumé innocent, argue Thérèse Leroux, contactée par téléphone. Il travaille à Villiers depuis 2016 et n’a jamais eu de soucis par le passé ».

Le trentenaire, père d’un enfant en bas âge, n’est pas connu de la justice. Il n’a, pour l’heure, pas été placé en garde à vue.

« Nous menons des auditions dans l’entourage de cet homme qui devront nous permettre d’apprécier son comportement, détaille une source proche de l’enquête. L’enfant doit encore être vu par un pédo-psychiatre. Nous vérifions des choses. Ce sont des faits d’une extrême gravité et nous devons prendre du recul. »

La brigade de protection des mineurs de la sûreté départementale a été saisie de cette enquête de flagrance.

Martin va changer d’école

De son côté, Martin est depuis très perturbé.

« Il hurle pour faire la sieste ou quand je le lave, ce qu’il ne faisait pas avant, reprend Léa. Je crois mon fils. Quand un enfant de trois ans vous raconte plusieurs fois la même chose, il ne ment pas. »

Thérèse Leroux rétorque : « Nous attendons les résultats de l’enquête ».

Un père de famille dont le chérubin fréquente le même accueil loisirs réagit :

« Cette histoire fait très peur. Le soir même nous avons questionné notre fils. Il nous parle beaucoup de cet animateur depuis le début de l’année ».

Le petit Martin devrait lui prochainement changer d’école pour aller dans une ville voisine.

« Je ne veux pas qu’il y retourne même si l’animateur n’y est pas, conclut Léa. Les lieux lui rappelleraient des souvenirs ».

* Les prénoms ont été modifiés

Source : leparisien.fr

 

Source(s):