Saint-Louis | Robin B. viole une fillette de 11 ans en prétendant qu’elle était consentante

Après avoir subi une main aux fesses, une pénétration digitale et une sodomie, la victime se fait insulter de «Chaudasse» par les parents du pédocriminel


La ligne de défense de Robin B. a vite volé en éclats face au tribunal hier. Tancé par la présidente, ce Saint-Louisien de 20 ans a fini par reconnaître.

« Oui », il a bien abusé d’une jeune fille de 11 ans le 10 décembre 2016. Et « oui », il a bien profité de faiblesse pour y voir un consentement qui n’a jamais existé. Les faits sont sordides et aurait même pu finir devant la cour d’assises.

Le jour des faits, le prévenu a donc 18 ans. Avec sa future victime, ils sont tous les deux dans la même fête d’anniversaire. Malgré le jeune âge de tous les participants, les parents présents laissent l’alcool couler à flot.

Dans la soirée, Robin B. voit sa copine de l’époque partir avec un autre garçon. Il voit rouge et, pour se venger, il jette son dévolu sur une fillette de 11 ans. Celle-ci repousse sans ambiguïté une première main aux fesses. Ivre, elle part ensuite se coucher sur un canapé. C’est là que son agresseur la rejoint pour lui imposer une pénétration digitale et une sodomie.

Pendant toute l’enquête, le jeune homme a martelé qu’elle lui avait laissé entendre qu’elle le désirait. Mais le masque est tombé à la barre, hier.

« Elle était à moitié endormie… J’avais beaucoup bu et fumé… Je ne sais pas ce qu’il m’a pris. Ça me pourrit de l’intérieur, elle a l’âge de ma petite sœur. Je suis désolé », a-t-il fini par lâcher.

L’expertise a démontré que Robin B. n’est pas dangereux et que, introverti au quotidien, ce passage à l’acte relevait d’une désinhibition due à l’alcool. Casier vierge jusqu’alors, il est désormais installé en couple et père d’une fille de 2 mois.

En marge des faits, le tribunal s’est également étonné du contexte. Alors qu’ils étaient censés encadrer cette fête, les parents présents n’ont rien décelé. Pire, après la révélation des faits, ils n’ont trouvé de mieux à faire que de traiter la victime de « chaudasse », rumeur qui s’est ensuite répandue dans le collège de la jeune fille.

« Ma cliente a subi un traumatisme énorme. Elle avait tellement honte qu’elle se scarifiait », souligne Me Nathalie Cintrat.

Me Ben Ali Ahmed, pour la défense :

« Le comportement de ces parents a participé à une certaine confusion chez mon jeune client. Même si la loi ne le permet pas, ils devraient être poursuivis car ils ont une part de responsabilité ».

Concernant Robin B., le parquet a requis 4 ans de prison dont 2 avec sursis et une mise à l’épreuve avec obligation de soins et d’indemniser sa victime.

« A 11 ans, il ne peut y avoir un quelconque consentement. Et même si le juge d’instruction a fait le choix de correctionnaliser ce dossier, il s’agit bien d’un viol ».

Jugement le 4 octobre prochain.

Source : clicanoo.re

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