Mandelieu | Deux ans de détention à domicile pour l’agression d’une fillette

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Pédocriminel En liberté

“Il n’y avait rien de sexuel, c’était pour la faire rigoler”
Un photographe, ami de la famille de la victime comparaissait devant le tribunal judiciaire de Grasse. Il était accusé d’avoir agressé sexuellement une fillette de six ans. Des faits qu’elle a révélés dix ans après.

Elle avait gardé le silence pendant plusieurs années, mais Lisa (le prénom a été modifié), une jeune fille âgée aujourd’hui de 16 ans, a révélé avoir été agressée sexuellement lorsqu’elle avait 6 ans.

Le 29 août 2013, à Mandelieu-la-Napoule, un accident domestique au domicile familial oblige ses parents à se rendre aux urgences car sa petite sœur s’est blessée sévèrement.

Présent sur les lieux, Giuseppe C., un Italien de 59 ans au moment des faits, photographe de “charme ” amateur, reste seul avec l’enfant.

Assise sur le canapé, en pyjama, elle assure:

“Je me souviens qu’il m’a léché en bas.”

Poursuivi pour agression sexuelle imposée à un mineur de moins de 15 ans, le photographe, démasqué dix ans plus tard, ami de la famille, est placé sous contrôle judiciaire le 14 mars dernier.

La perquisition au domicile du mis en cause permet de découvrir, en exploitant son matériel informatique, des milliers de fichiers provenant de “shooting photo”.

Leur caractère sexuel, impliquant des adultes avec participation du photographe lui-même, est incontestable.

D’autres fichiers proviennent de séances photos lors de soirées libertines, échangistes, à caractère BDSM .

Moins nombreux, mais issus cette fois du web, quelques fichiers relèvent de la pédopornographie.

Devant les magistrats du tribunal judiciaire de Grasse, le prévenu prend un air détaché.

Il se tient à la barre, pendant que le père de la victime fulmine, prêt à exploser de rage.

“Ce que j’ai fait est naturel pour faire rire un enfant, déclare-t-il.

J’ai fait vibrer mes lèvres sur son ventre mais pas sur son sexe.

Je n’ai rien fait de sexuel, juste pour la faire rigoler.”

Ces propos ne semblent pas dérider le procureur.

Il regrette “que le prévenu en soit toujours au même point, sans remords et une naïveté feinte”.

Il requiert un an de prison et 3 ans de suivi socio-judiciaire.

La défense demande la relaxe “pour un prévenu qui a toujours été constant dans ses déclarations”.

Dans son délibéré, le tribunal le condamne à 2 ans de prison à effectuer sous le régime de la détention à domicile sous surveillance électronique, 3 ans de suivi socio-judiciaire, et interdiction de contact avec des mineurs pendant 10 ans.

Il devra enfin indemniser les victimes.

 

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