Villers-Bretonneux | Détention provisoire pour un professeur de musique

L’homme de 46 ans, enseignant au collège et en école de musique, est accusé de corruption de mineures et d’une agression sexuelle.

Huit victimes, des adolescentes, ont pour le moment été recensées.

L’homme de 46 ans a été placé en détention provisoire mercredi. Il reste présumé innocent.

Le professeur est en prison depuis mercredi 9 mars.

L’affaire avait commencé par une première plainte.

Discrètement, les services de gendarmerie avaient enquêté, et il s’est avéré que le premier cas n’était pas isolé.

Au total, huit victimes ont été recensées.

Les faits les plus anciens ont eu lieu en 2015, et les plus récents à la fin de l’année 2021.

Les investigations ont établi que le professeur de musique du collège Jacques-Brel à Villers-Bretonneux avait envoyé des messages à caractère sexuel, dont certains accompagnés de photos, aux victimes.

La plupart étaient âgées entre 14 et 15 ans et l’une d’elle avait 17 ans.

L’enseignant est également accusé d’avoir fait subir des attouchements sexuels sur l’une des adolescentes, âgée de 15 ans.

Selon le procureur de la République d’Amiens, ces faits auraient eu lieu en dehors des activités professionnelles du suspect au collège de Villers-Bretonneux.

Des messages envoyés de son domicile

Le procureur de la République fait savoir  :

«  Les envois de messages ont a priori été effectués de son domicile à des victimes avec lesquelles il est entré en contact à l’occasion de son activité d’enseignant ou dans le cadre de cours de musique au sein d’une école de musique associative  »

L’homme de 46 ans a été mis en examen mercredi après qu’une information judiciaire a été ouverte.

Le parquet a en effet décidé de poursuivre les investigations sous l’égide d’un juge d’instruction Alexandre de Bosschère qui explique  :

«  Compte tenu du fait qu’il y a déjà un certain nombre de victimes, de l’attirance spécifique envers les adolescentes et de ses activités, il est possible qu’il y ait d’autres victimes »

L’enquête visera à les identifier si elles existent.

Détention provisoire

L’enseignant est donc en prison.

Le parquet a estimé que la détention était nécessaire compte tenu de la gravité des faits, mais aussi parce que l’enquête se poursuit et qu’il y avait lieu d’éviter que le suspect ne cherche à interférer dans les investigations.

Pour l’avocat du professeur, Me Thomas Louette, ce placement en détention lui « paraît extrêmement sévère ».

Selon lui, les faits reprochés à son client « ne correspondent pas à sa personnalité ».

Il compte sur l’instruction pour faire toute la lumière sur les accusations.