Villeneuve-sur-Lot | La mère de la petite Ciara 13 mois reconnue seule coupable du meurtre
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 02/04/2023
- 11:40
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Meurtre de Ciara : 20 ans de réclusion criminelle pour la mère, l’ex-compagnon acquitté
La cour d’assises de Lot-et-Garonne a rendu son verdict jeudi 7 avril peu avant minuit dans le procès de l’infanticide de la petite Ciara, 13 mois. La mère, Alicia Puntis a été reconnue seule coupable des violences ayant entraîné la mort de la fillette, le 5 décembre 2018, à Villeneuve-sur-Lot.
Actualisation du 2 avril 2023 :
Mort de Ciara à Villeneuve : la mère écope de 20 ans
Jugée en appel à Auch, Alicia est condamnée à 20 ans de prison comme lors du 1er procès. Son jeune compagnon de nouveau acquitté.
Lundi, Malcom, 22 ans aujourd’hui, est arrivé libre au palais de justice d’Auch. Au printemps 2022 à Agen, il avait entendu l’avocat général requérir 20 ans contre lui, mais les jurés de la cour d’assises de Lot-et-Garonne l’avaient acquitté. Leurs voisins du Gers ont suivi la même direction. Malcom, qui vivait depuis deux mois avec Alicia rue de Pujols à Villeneuve-sur-Lot, bénéficie d’un nouvel acquittement alors que l’avocat général de cette séquence gersoise de son procès avait comme en première instance requis la même peine, vingt ans derrière les barreaux. Sans élément probant pouvant l’attester, le viol a été écarté des débats depuis lundi.
Insoutenable
Libre lundi, Malcom est libre ce vendredi d’aller et venir. A-t-il participé au “calvaire” de la fillette de 13 mois ? La réponse judiciaire est sans appel possible : non. Sa compagne de l’époque, plus âgée de quatre ans, écope de la même peine que lors du procès épisode 1 : vingt ans de réclusion criminelle pour avoir, selon la justice gersoise, frappé avec violence sa fille, décédée le 5 décembre 2018 au pôle de santé du Villeneuvois, vers 16 heures.
Point final d’un scénario sordide. Les images de Ciara vivante ont été projetées jeudi. Elle était l’enfant d’Alicia avec un homme plus âgé qu’elle. Une brève rencontre, une grossesse non désirée, un avortement envisagé mais resté à l’état d’idée.
Le 5 décembre en fin de matinée, les pompiers interviennent au 1er étage d’un immeuble de la rue de Pujols à Villeneuve. Une bouteille de whisky, des lingettes ensanglantées et la preuve au sol que la fillette est entre la vie et la mort. “Elle tirait sur ses cheveux, ce qui n’était pas normal” se souvient un pompier en première ligne ce jour-là. “La mère était debout, et le beau-père à côté. Aucun des deux n’était assis à ses côtés.”
Rencontre de “paumés”
Dans des conditions de vie rimant avec misère, avec leur cortège de consommation de drogues et parfois d’alcool, ce couple s’est formé à l’automne 2018. “On ne peut pas dire qu’il y avait une mauvaise mère et un garçon qui n’aurait pas dû être là. C’est simpliste”, faisait remarquer Claude Derens, l’avocat général. “C’est la chronique d’une mort annoncée, la rencontre de deux êtres totalement paumés, des gamins qui ne savent pas gérer des gamins en fait”. Le magistrat estimait que les jurés de la cour d’assises du Gers étaient face “à deux criminels”.
Il revenait aux avocats de la défense de ne pas aller dans le sens voulu par le ministère public. Pour Alicia, Me Andéol Brachanet estimait toutefois qu’il existe “des éléments qui posent question” dans le passé de Malcom. “Ce sentiment d’abandon décrit par les experts peut déclencher des réactions violentes comme il en existe des traces dans son passé […]”
Aucune reconstitution
“Il ne pourra jamais prouver son innocence. Si personne n’est en capacité de prouver, Malcom ne peut pas être condamné.” Me Sarha Catella-Nallet rappelait par ailleurs que le juge d’instruction “n’avait ordonné aucune reconstitution”. Pour Malcom encore, Me Tort émettait des hypothèses “car après tout, comme il n’existe aucune certitude dans ce dossier sur sa responsabilité à lui, il est possible d’en émettre d’autres. Est-ce qu’il ne s’agit pas tout simplement d’un coup de colère de la mère ?”
La présidente de la cour d’assises a laissé la parole aux deux accusés avant la décision des jurés. Alicia a répété qu’elle n’était pas “coupable de la mort de Ciara. Je n’ai jamais donné de fessées à mon fils, Depuis l’âge de 16 ans, je me bats et je voulais juste donner de l’amour à mes enfants car je n’en ai pas eu d’amour”. Tayron, 10 ans aujourd’hui, a été placé en famille d’accueil. Invité à parler également, Malcom a dit “être venu en quête de vérité. Si j’avais pu l’empêcher, je l’aurais fait”.
Source actualisation : Petit Bleu
Actualisation du 12 Avril 2022
Le parquet général d’Agen fait appel de l’acquittement de l’ex-compagnon de la maman
Cette décision signifie la tenue d’un nouveau procès devant la cour d’assises d’appel.
Tous les protagonistes se retrouveront alors. L’un de deux accusés, l’ex-compagnon a donc été acquitté, l’autre, la maman de Ciara a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour violences ayant entraîné la mort de l’enfant de 13 mois.
Il y aura donc à nouveau un procès devant la cour d’Appel d’Assises.
Le parquet général d’Agen a fait appel de l’acquittement de l’un des deux accusés. En l’occurrence Malcom Salmon, ancien compagnon de la mère de Ciara, 13 mois.
Et ce au terme de quatre jours d’audience très éprouvants pour les familles.
Les jurés avaient alors délibéré durant trois heures.
Alicia Puntis elle, a été condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour le décès de sa fille, retenant les violences ayant entraîné la mort de sa fille en décembre 2018 à Villeneuve-sur-Lot.
Alicia Puntis qui, elle aussi, a interjeté appel de sa condamnation.
L’avocat général avais requis 20 ans pour chaque accusé
Jeudi 7 avril, l’avocat général avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre d’Alicia Puntis et de Malcom Salmon, poursuivis pour le meurtre et le viol de la petite Ciara en décembre 2018, sans dissocier les responsabilités des deux accusés.
L’avocat de la mère de l’enfant avait réagi à l’issue du verdict.
” Ce verdict est une surprise et une décision nébuleuse”.
D’où la décision d’interjeter appel.
A l’inverse, son ex-compagnon Malcom Salmon a sans doute bénéficié de l’indulgence de la Cour en raison de son parcours chaotique, décrit comme un bon garçon par sa défense, Maître Louise Tort.
Le père biologique de Ciara, épaulé depuis les faits par sa famille, avait quant à lui exprimé sa peine quelques heures avant le verdict : ce ne sont pas 20 ans de prison qui ramèneront sa fille.
Fait rare, les familles du père de Ciara et de l’acquitté sont tombées dans les bras l’une de l’autre, satisfaites alors du verdict de la Cour.
France 3 régions
Après quatre jours d’audience éprouvants pour les familles, et trois heures de délibéré, les Assises du Lot-et-Garonne ont finalement reconnu l’innocence de Malcolm Salmon, le compagnon de la mère au moment des faits, concernant le viol et les violences ayant causé la mort de l’enfant de 13 mois.
La mère, seule coupable
Alicia Puntis, la mère coaccusée, a en revanche été reconnue coupable de ces chefs d’accusation.
Jeudi 7 avril, lors des réquisitoires, l’avocat général avait requis 20 ans de réclusion criminelle à l’encontre d’Alicia Puntis et de Malcom Salmon, poursuivis pour le meurtre et le viol de la petite Ciara en décembre 2018, sans dissocier les responsabilités des deux accusés.
Pour l’avocat d’Alicia Puntis, “ce verdict est une surprise et une décision nébuleuse”. Sa cliente paye sûrement sa froideur qu’elle même avait convenu lors du procès et son manque d’émotion.
Et puis ce silence assourdissant le jour du drame rapporté par le médecin urgentiste, Alicia Puntis n’avait eu aucune réaction face à son bébé inconscient et couvert d’hématomes qui vivait ses dernières minutes.
L’ex-compagnon acquitté
A l’inverse, son ex-compagnon Malcom Salmon a sans doute bénéficié de l’indulgence de la Cour en raison de son parcours chaotique. Orphelin de père à deux ans et écorché vif, il a peut-être était la mauvaise personne au mauvais moment.
Le père biologique de Ciara avait quant à lui exprimé sa peine quelques heures avant le verdict : ce ne sont pas 20 ans de prison qui ramèneront sa fille.
A l’énoncé du verdict, les familles du père biologique et de l’acquitté satisfaites, sont tombées dans les bras l’une de l’autre, une scène pour le moins inédite dans une Cour d’assises.
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