Lantosque | Près de 30 ans après, 3 hommes condamnés pour avoir violé un enfant de 10 ans

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Les trois hommes l’ont violé à de multiples reprises…
La cour d’assises des Alpes-Maritimes a condamné trois hommes accusés de multiples viols sur un enfant de 10 ans à des peines allant de 10 à 16 ans de réclusion criminelle

Entre 1994 et 1995, Loïc avait à peine 10 ans.

Et c’est à cet âge-là que trois hommes ont abusé de lui. A de multiples reprises.

Mercredi soir, près de trente ans après les faits, ils ont été jugés par la cour d’assises des Alpes-Maritimes, qui les a reconnus coupables de « viols sur mineur de moins de 15 ans », a appris 20 Minutes auprès du greffe, confirmant une information de Nice-Matin.

Pierre Misson, chez qui les agressions avaient lieu à Lantosque, près de Nice, a écopé de 16 ans de réclusion criminelle, conformément aux réquisitions du parquet.

C’est lui qui avait dénoncé et incriminé les deux autres accusés, ses deux anciens amis Daniel Chiaramello et Fabrice Giordano, condamnés chacun à dix ans de prison.Ces hommes, longtemps témoins assistés dans la procédure, ont été mis en examen en toute fin d’enquête. Ils ont toujours farouchement nié avoir violé l’enfant. La cour a eu l’intime conviction de leur culpabilité.

Loïc « attendait enfin d’être reconnu comme victime » et « cette attente, depuis la plainte [déposée en 2013], était très lourde », a réagi auprès de Nice-Matin son avocat Me Julien Soubiran.

Selon lui, l’homme de presque 40 ans aujourd’hui souffre toujours de nombreuses addictions.

“Tout ce qu’il a subi reste à vif. Cette attente, depuis la plainte, était très lourde. Il attendait enfin d’être reconnu comme victime”, observe Me Julien Soubiran, son avocat, satisfait de l’issue du procès.

Au regard du nombre de viols de 1994 à 1996, la partie civile estime les peines justes.

Pour Me Mina Sarwary, Pierre Misson aurait dû bénéficier de circonstances atténuantes.

“C’est un enfant de la DDASS issue d’une fratrie de neuf enfants. Il a été abusé par un prêtre dans les Ardennes. Lui n’a pas été reconnu comme victime parce que les faits étaient prescrits.”

Pour la défense, l’accusé :

“Un homme malade”, ne présente plus un danger: “Il s’est soumis à une castration chimique. Le juge d’instruction lui a fait confiance puisqu’il est libre depuis quatre ans.”

Me Luc Girard espérait l’acquittement pour Daniel Chiaramelo, qui s’estime victime d’une vengeance de la part de Misson. Tous deux avaient été poursuivis pour avoir agressé un enfant de Villefranche-sur-Mer en 1997 mais seul Pierre Misson avait été condamné.

“Loïc décrit de manière sommaire des adultes qui venaient dans la maison de Lantosque mais ne donne pas de nom, souligne l’avocat. C’est Misson qui les désignera devant le juge d’instruction.”

Me Anthony Joheir a également insisté sur la faiblesse des charges qui pèsent sur son client Fabrice Giordano, un homme totalement inconnu de la justice et qui lui a confié lors d’une suspension d’audience:

“On ne me croit pas. Je suis foutu.”

Les jurés ont eu, en effet, l’intime conviction que les 3 hommes, aux profils assez semblables. étaient coupables.

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