Vierzon | Un pédocriminel condamné pour viol incestueux

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Il a été reconnu coupable d’avoir introduit un doigt dans le sexe d’une enfant de 5 ans
L’avocat général a requis une peine de huit ans d’emprisonnement contre l’homme accusé de viol incestueux sur une mineure de moins de quinze ans. Celui-ci a finalement écopé de sept années de prison.

Sept ans d’emprisonnement, assortis d’un suivi sociojudiciaire de cinq ans : c’est à cette peine, hier après-midi, que la cour criminelle du Cher a condamné un Vierzonnais âgé de 46 ans, accusé de viol incestueux sur une mineure de moins de quinze ans.

Précédemment, l’avocat général, Joël Garrigue, avait requis huit ans de prison contre cet homme, reconnu coupable d’avoir introduit un doigt dans le sexe d’une enfant, alors âgée de cinq ans, à l’époque des faits, en 2018.

« Si elle avait été dans cette salle d’audience, ce qu’on lui a épargné, la petite fille aurait constaté qu’il y avait un menteur ».

Durant ces deux jours de procès devant la cour criminelle du Cher, le Vierzonnais n’a cessé de nier ces accusations. Il n’a pas hésité à dire que l’enfant avait menti, manipulée par son père : quand les faits se sont produits, il vivait avec la maman de la victime, qui avait mis en doute la parole de la fillette.

L’avocat général s’est appuyé sur la constatation du médecin-légiste qui a examiné l’enfant,

« Cette lésion observable, constatable, et qui n’est pas une lésion accidentelle », au niveau de l’hymen de la petite fille.

« Vous avez la parole constante, cohérente, adaptée d’une petite fille et des éléments qui viennent corroborer cette parole. Et nous devons lui dire que la cour criminelle de Bourges l’a crue. »

Les faits de viol sont passibles d’une peine maximale de vingt ans de réclusion criminelle. L’avocat général avait invité la cour à placer justement le curseur de la peine, au regard des faits et de ses réquisitions.

Juste avant Me Aurore Jourdan, l’avocate de la victime et de l’association Le Relais, a plaidé pour que les cinq magistrats professionnels qui composent cette cour criminelle puissent :

« Rendre justice à sa parole et à son courage. Si elle avait été dans cette salle d’audience, ce qu’on lui a épargné, la petite fille aurait constaté qu’il y avait un menteur ».

L’avocate de la défense, Me Zoulhira Boughazi a mis en doute la parole de l’enfant. Elle a vu dans les déclarations de la victime « des incohérences, des exagérations », là où Me Jourdan, son avocate, y a pointé « des détails criants de vérité » et « un flot de paroles puissant ».

L’avocate de la défense a martelé :

« Ce procès n’est en aucun cas le procès d’un pédophile. Je suis persuadée de son innocence. Quel intérêt aurait-il eu à commettre un tel acte?? Personne de son entourage ne croit à ces accusations. Et il faut savoir qu’un innocent se défendra toujours plus mal qu’un coupable. »

Me Jourdan a pointé du doigt :

« Celui qui a volé l’enfance d’une petite fille de cinq ans ».

Me Boughazi a répété qu’il n’y avait :

« Aucune certitude qu’il y ait eu viol sur la victime et que le doute devait profiter à l’accusé ».

Les magistrats ont assorti la peine d’une obligation de soins et d’une peine de deux ans de prison en cas de non-observation du suivi sociojudiciaire.

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