Saint-Brieuc | Pas de prison pour le papy pédocriminel qui a agressé sa petite-fille

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Pédocriminel En liberté

Sa petite-fille était âgée de 6 ans à l’époque des faits
Un homme de 71 ans comparaissait devant le tribunal de Saint-Brieuc pour agression sexuelle sur sa petite fille âgée de 6 ans. Le tribunal de Saint-Brieuc s’est penché sur une affaire d’agression sexuelle entre un grand-père de 71 ans aujourd’hui et sa petite fille de 6 ans à l’époque.

Les faits sont anciens puisqu’ils se sont déroulés entre 2008 et 2012.

Plusieurs explications à cela : la victime, âgée de 6 ans, mettra près de 9 ans avant d’oser partager son lourd secret avec sa maman, la peur de décevoir un papy qu’elle aimait profondément à l’époque, et qui l’a toujours impressionné par sa stature et son métier dans les forces de l’ordre.

Mais aussi cette mère qui à son tour gardera le silence pendant plus de 6 mois avant d’en parler à son mari, enfin une enquête longue partagée entre trois juridictions puisque les faits se sont déroulés, pour parties dans le Doubs, dans le Maine-et-Loire, mais aussi que dans la commune de Plouézec.

Le récit qu’elle tiendra devant les enquêteurs en 2017 et 2019 est exactement le même que celui qu’elle tient aujourd’hui à la barre du tribunal.

Des souvenirs remplis d’émotions, sans haine, sans extrapolation, simplement racontés avec toute la sincérité d’une fillette de l’époque qui est devenue aujourd’hui une jeune fille de 19 ans, tout le poids d’une expérience qui s’étale sur plusieurs années aux détours de nombreuses périodes de vacances.

Le papy fait face, assis sur son banc. Tête basse il encaisse ce récit tellement précis, tellement intact dans la mémoire de sa petite fille.

Lorsque la présidente lui demande ce qu’il pense du témoignage qu’il vient d’entendre, il répondra :

« Cela m’inspire une grande crainte pour mon avenir ».

Expliquez-nous, monsieur, demande la présidente :

« Votre petite fille ment ? Lorsqu’elle nous parle de ces massages que vous lui prodiguiez pour faire disparaitre sa cellulite à 9 ans, pour ne citer que cet exemple par respect pour les gens dans la salle. Elle ment ? Oui ou non ? »

Devant les regards d’une partie de la famille présents dans la salle, l’heure de s’expliquer est venue.

« J’ai écrit une lettre à ma petite fille pour m’excuser, elle a confondu beaucoup de mes gestes affectueux avec des caresses sexuelles, je m’y suis mal pris, certes nos conversations devaient être un secret, mais je voulais juste l’éduquer. Il est vrai que lorsque nous avons parlé de mes premières expériences sexuelles, je n’ai pas pris conscience que j’avais une enfant devant moi, je le regrette profondément. Mais il ne s’est jamais rien passé, certains souvenirs qu’a pu évoquer ma petite fille sortent de son imagination. »

Le procureur conçoit que, faute d’examens médical et gynécologique, qui auraient dû être pratiqués si la victime avait partagé son secret, le contexte aurait été bien différent.

Le tribunal suivra le procureur et condamne l’homme à 12 mois de prison avec sursis et une inscription au fichier des délinquants sexuels.

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